(Laval) Si « Dr Shot » a rendu service à David Pastrnak, pourquoi ne pas lui permettre de rencontrer Joshua Roy ? Surtout si ça peut aider le jeune attaquant du Rocket de Laval à se sortir d’une léthargie qui ressemble de plus en plus à une traversée d’un désert.

De son vrai nom Glen Tucker, « Dr Shot » est un spécialiste des tirs au but. En plus de Pastrnak, il a conseillé d’autres grandes vedettes de la LNH, dont Patrice Bergeron et Jack Eichel, selon ce que l’on peut lire sur le site internet « Shoot to score », le nom, également, d’un programme qu’il a créé en 1993.

Mardi, Tucker était à Brossard pour travailler avec Juraj Slafkovsky, Kaiden Guhle et Christian Dvorak, du Canadien. Jeudi, il a mis le cap sur Laval, où il a passé environ 90 minutes sur la glace de la Place Bell en compagnie de Roy et de Riley Kidney.

Avant de faire sa rencontre après la séance d’entraînement du Rocket jeudi matin, Roy ne connaissait pas Tucker.

Il s’est présenté, il nous a dit qu’il a entraîné Pastrnak et des joueurs qui ont de bons tirs dans la LNH. C’est certain que quand un gars comme ça te fait part de trucs, tu veux l’écouter et tu veux mettre ça dans ton bagage.

Joshua Roy

Le jeune attaquant originaire de Saint-Georges-de-Beauce a qualifié l’expérience de « vraiment intéressante ».

« On a mis l’accent sur le petit coup de poignet au moment de faire le tir. C’est la première fois que je travaillais sur quelque chose comme ça. C’est certain que je vais amener ça dans mon jeu, travailler sur ça et améliorer mon tir. »

Le vide depuis sept parties

Pour Roy, tous les conseils sont probablement les bienvenus à l’heure actuelle.

Après un départ canon lors duquel il avait récolté cinq buts et 11 points à ses cinq premières sorties en saison régulière en carrière dans la Ligue américaine, l’attaquant de 20 ans a été limité à deux buts et cinq aides lors des 16 matchs suivants.

Roy n’a pas trouvé le fond du filet depuis le 13 novembre, à Winnipeg. Depuis cette rencontre face au Moose du Manitoba, Roy n’a récolté que deux aides, et mercredi soir, dans la défaite de 5-2 du Rocket contre les Senators de Belleville à la Place Bell, il a été tenu en échec dans une septième partie de suite.

Roy ne se souvient pas d’avoir vécu une disette offensive aussi longue, et il dit qu’il essaie de ne pas trop y penser. Toutefois, il est conscient qu’il peut en donner plus à son équipe.

« Je sais que je suis capable de beaucoup mieux. Je pense qu’il faut que je garde les choses simples, revenir aux bases. J’ai connu du succès au début de l’année parce que je gardais les choses simples, j’étais confiant. J’ai assez de talent, si je travaille, pour avoir du succès », a-t-il affirmé.

L’entraîneur-chef Jean-François Houle, qui côtoie Roy sur une base quotidienne, ne sent pas d’inquiétude ni de panique chez son jeune attaquant.

Il sait qu’il doit aller au filet un petit peu plus. Il essaie de s’en sortir. Il est encore jeune et il va trouver un moyen de s’en sortir.

Jean-François Houle, entraîneur-chef du Rocket

Cela dit, Houle n’a pas de difficulté à admettre que Roy traverse une séquence éprouvante.

« Les autres équipes savent qui il est, les défenseurs jouent de manière très physique sur lui toutes les fois qu’il touche à la rondelle », a fait remarquer Houle.

« C’est sûr que ce n’est pas une période facile, mais c’est une période qui est peut-être nécessaire pour son développement de jeune joueur professionnel. Quand tu trouves des moyens de t’en sortir, tu sais que tu es passé par là auparavant et tu sais à quoi t’en tenir, ça fait partie de l’apprentissage d’un jeune joueur », a aussi expliqué Houle.

Plans modifiés

Si Houle souhaite voir Roy retrouver sa touche offensive du début de la saison, il espère sans doute que l’ensemble de son groupe offrira un bien meilleur effort vendredi et samedi contre le Wolf Pack de Hartford que mercredi soir contre Belleville.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Houle a convié tous ses joueurs à un entraînement complet qui a duré environ une heure, jeudi matin, alors qu’à l’origine, l’équipe devait tenir une séance optionnelle.

« Ce n’était pas super long, mais c’était juste de passer un petit message qu’il faut travailler », a précisé Houle.

« Je pense que c’était important d’aller sur la patinoire aujourd’hui, tenir quatre ou cinq séries d’exercices pour leur laisser savoir que si on veut avoir une chance de gagner, il faut travailler. »