Pendant que Jayden Struble tire le maximum de l’occasion qui se présente à lui, Jesse Ylönen semble incapable de saisir sa chance. Mais ce n’est pas faute d’essayer.

Ainsi, lors de certains entraînements, comme c’était le cas vendredi, l’entraîneur des gardiens, Éric Raymond, réquisitionne des tireurs pour qu’ils envoient des dizaines de rondelles aux hommes masqués du CH. Vendredi, Ylönen et Mitchell Stephens étaient les heureux élus.

En fait, Ylönen s’acquitte de façon assez régulière de cette tâche. « Au départ, c’est parce qu’il était une recrue et on demande souvent aux recrues de le faire », raconte un des gardiens, Cayden Primeau.

Mais comme Ylönen le dit lui-même, « je ne suis plus si jeune ! », rappelle l’ailier de 24 ans.

Maintenant, c’est moi qui demande d’y aller, car je trouve que c’est bon d’obtenir des répétitions de plus, afin de marquer aussi dans les matchs.

Jesse Ylönen

L’Américain de naissance s’exprime ainsi parce qu’il ne compte que 3 buts et 2 passes en 22 matchs cette saison. Son taux de conversion (14,3 %) est certes celui d’un tireur d’élite, mais le problème, c’est qu’il n’a tiré que 21 fois en 22 matchs. S’il tire si peu, c’est notamment parce qu’il ne joue en moyenne que 10 min 29 s par match et passe souvent ses troisièmes périodes cloué au banc, lorsque Martin St-Louis réduit son effectif à trois trios.

Un collègue a demandé à St-Louis quel serait le temps d’utilisation optimal pour le numéro 56. « Je ne le sais pas, a admis l’entraîneur-chef. Est-ce que c’est de 12 à 15 minutes ? J’ai tendance à croire que ça peut être entre 15 et 18, en tant que gars offensif. Mais il doit faire des choses pour mériter cette fenêtre. »

En attendant, Ylönen est devenu un homme de confiance de St-Louis en tirs de barrage. Il a été en uniforme pour quatre séances de tirs de barrage ; trois fois, il a été désigné pour tirer, et mercredi, il était le troisième à s’élancer. Il compte deux buts en trois tentatives cette saison, trois en quatre depuis ses débuts dans la LNH. Son seul échec : mercredi, justement, quand il a tiré sur le poteau.

« Il est très bon, il bouge beaucoup ses épaules et c’est dur à arrêter pour un gardien », estime Primeau.

Ce dernier note aussi que les nombreuses séances de tir d’Ylönen rapportent des dividendes.

Quand tu tires une centaine de rondelles pendant deux ou trois mois, ton tir s’améliore. Il aime ça et son tir est vraiment devenu meilleur. Son tir est dur. Il dégaine rapidement et il est capable de placer la rondelle. Il est trompeur aussi. Comme gardien, tu essaies de lire le bâton et le positionnement du corps. C’est du bon entraînement avec lui !

Cayden Primeau, à propos de Jesse Ylönen

Il ne lui reste qu’à polir les autres aspects de son jeu afin de pouvoir dégainer plus souvent pendant les matchs. Et ainsi prendre un poste dans le top 9 en l’absence de Kirby Dach, Alex Newhook, Tanner Pearson et Rafaël Harvey-Pinard.

Evans absent, Harris progresse

PHOTO GRAHAM HUGHES, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Jake Evans (71) face à Juuse Saros (74)

L’attaquant Jake Evans a raté un deuxième entraînement de suite. L’équipe a de nouveau évoqué une « journée de traitements » pour expliquer l’absence de l’ancienne gloire des Rebels de Mississauga. On ignore son statut pour le match de samedi. S’il doit s’absenter, Emil Heineman pourrait en profiter pour disputer son premier match dans la LNH, lui qui a été rappelé de Laval mercredi. En défense, Jordan Harris a pris part à un premier entraînement complet avec ses coéquipiers depuis qu’il s’est blessé. Mardi, le CH annonçait un retour au jeu « dans 10 à 14 jours ».

Montembeault, encore

PHOTO ERIC BOLTE, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Samuel Montembeault devant Vinnie Hinostroza (13)

Samuel Montembeault défendra le filet montréalais samedi face aux Islanders. Il s’agira d’un deuxième départ de suite pour le gardien. Il obtient deux départs collés pour la troisième fois cette saison, un privilège que Jake Allen a obtenu une seule fois. Pourquoi donc, Martin St-Louis ? « C’est mérité. »