(Laval) Personne n’en aurait voulu au Rocket de Laval s’il avait manqué d’énergie lors de son troisième match en autant de jours, mais il restait vraisemblablement encore beaucoup d’essence dans le réservoir.

Jakub Dobes a montré de la confiance entre les poteaux et les unités spéciales ont fourni trois buts au Rocket, qui a défait le Crunch de Syracuse 4-1 samedi, à la Place Bell.

Le club-école du Canadien de Montréal a terminé l’année 2023 en battant le Crunch pour une deuxième fois en moins de 24 heures et pour une troisième fois en 11 jours. Il s’était incliné contre les Senators à Belleville, jeudi soir.

On s’attendait à un début de match intense de la part du Crunch (16-11-4), mais le défenseur Tobie Bisson ne lui a même pas donné le temps de tenter d’intimider le Rocket (11-14-5). Sa percutante mise en échec aux dépens de Mitchell Chaffee a rapidement réveillé ses coéquipiers, qui ont maintenu ce rythme du début jusqu’à la fin.

Et quand Sean Farrell a ouvert le pointage après 5 : 12 de jeu, lors d’un avantage numérique, plus rien ne semblait pouvoir faire dévier les Lavallois de leur plan de match.

« Notre message aux joueurs était qu’ils restent calmes et qu’ils jouent au hockey. Nous avons simplement continué à jouer. Ce n’est pas facile de disputer trois matchs en trois soirs, mais si tu es capable de prendre les devants, tu ne cours pas après le match. Heureusement, c’est ce que nous avons réussi à faire », a observé l’entraîneur-chef Jean-François Houle.

Le nouveau venu Kasimir Kaskisuo avait été sensationnel vendredi dans la victoire du Rocket et Dobes lui a donné la réplique en réalisant 25 arrêts. Il a été privé de son premier jeu blanc en carrière dans la Ligue américaine de hockey quand Shawn Element l’a déjoué avec seulement 2 : 31 à écouler au cadran.

Dobes, qui a permis deux buts ou moins lors de quatre de ses six derniers départs, a tenu à mentionner que cette séquence de trois matchs en trois jours n’avait pas paru si difficile que prévu.

« Je n’ai pas eu l’impression que ç’avait été difficile mentalement et physiquement pour nous. Nous étions calmes dans le vestiaire et sur la glace, a dit le Tchèque de 22 ans. Nous avons fait du bon travail pour gérer les matchs et je suis très heureux que nous ayons obtenu quatre points sur six. »

Arber Xhekaj a aussi marqué en avantage numérique alors que Jan Mysak a fait bouger les cordages en désavantage numérique. Joshua Roy a quant à lui touché la cible à la fin d’une attaque à cinq. Philippe Maillet et Xavier Simoneau ont tous deux récolté deux aides pour le Rocket.

Simoneau s’est avéré le meilleur exemple pour montrer que la formation lavalloise n’avait aucunement été intimidée par le Crunch. En deuxième période, l’attaquant de cinq pieds six pouces et 183 livres a notamment fait péter les plombs à Daniel Walker, qui mesure six pieds cinq pouces et pèse 238 livres.

« Ça faisait deux fois qu’il allait voir Josh pour aucune raison alors j’ai fait ce que j’avais à faire. Ça fait partie de mon ADN et c’est à ce moment que je joue mieux. Ce sont des rivaux de section et ce sont souvent les mêmes joueurs qui reviennent. Nous les affrontons plusieurs fois pendant l’année alors ça crée de belles rivalités », a affirmé Simoneau.

Matt Tomkins a eu la confiance de l’entraîneur-chef Joël Bouchard, mais il a subi le même sort que son coéquipier Hugo Alnefelt. Tomkins a alloué quatre buts en 31 tirs pour le Crunch, qui a perdu cinq de ses six dernières sorties et qui a encaissé un 12e revers de suite à Laval.

Le Rocket reprendra l’action vendredi prochain, alors qu’il rendra visite aux Comets d’Utica pour le premier duel d’une série de deux en trois jours.

Unités spéciales efficaces

Comme c’est souvent le cas lors d’un deuxième affrontement entre deux équipes en moins de 24 heures, le jeu physique est à l’honneur et les partisans ont été servis.

Bisson a lancé les hostilités en appliquant une mise en échec tardive à l’endroit de Chaffee avant d’engager le combat avec Declan Carlile. Le Rocket a réussi à écouler la pénalité à Bisson et il s’est mis en marche.

Lors d’une supériorité numérique, Logan Mailloux a passé le disque à Emil Heineman, qui a décoché un bon tir sur réception. Tomkins n’a pas maîtrisé le retour et Farrell, qui avait été à l’origine de la séquence, a ouvert le pointage.

La formation lavalloise s’est retrouvée à court d’un homme quelques instants plus tard, mais elle a tout de même réussi à accentuer son avance. Brandon Gignac a profité d’un revirement pour glisser la rondelle à William Trudeau. Son lancer des poignets a touché Mysak avant de se faufiler dans le filet.

Le Rocket a amorcé le deuxième engagement en avantage numérique et sa très bonne circulation dans le territoire ennemi a porté ses fruits. Maillet a refilé la rondelle à Simoneau près du filet et il a repéré Xhekaj fin seul à la pointe. Le populaire défenseur a eu le temps de s’avancer pour loger le disque dans la lucarne.

Les arbitres ont été occupés en deuxième période et le jeu ne s’est pas souvent déroulé à cinq contre cinq. Les hommes de Jean-François Houle ne se sont certainement pas plaints. Dans la dernière minute de jeu, alors que la pénalité à Carlile se terminait au même moment, Roy a mis la touche finale à une mise en scène de Maillet et Simoneau pour porter la marque à 4-0.

Le Rocket a su résister à la pression du Crunch au dernier tiers, mais alors que les visiteurs avaient retiré leur gardien en raison d’une pénalité à retardement, Element a inscrit le seul but des siens.