C’est bien connu, les parents ont toujours raison, et ceux de Juraj Slafkovsky lui ont dit qu’il jouait pas mal mieux ces jours-ci.

Ce qui veut dire que c’est sans doute vrai.

« Ils m’ont appelé pour me dire ça et aussi pour me demander pourquoi je joue mieux, a raconté l’attaquant de 19 ans dimanche midi à Brossard. Je leur ai répondu que je n’avais pas vraiment de réponse… »

Voilà qui est bien dommage, parce que la réponse aurait pu meubler des heures et des heures de discussions sur l’une des 1000 balados de hockey dans cette province, mais en lieu et place d’une telle réponse, Slafkovsky a tout de même reconnu ceci : il joue avec confiance.

« De plus en plus, a-t-il ajouté. Il y a l’expérience aussi, qui n’est pas à négliger, mais il y a la confiance. Par exemple, quand faire un jeu, quand ne pas le faire. Savoir remarquer où sont les autres joueurs sur la glace, et ce qu’ils vont faire. Des choses comme ça. »

À la blague, le jeune attaquant a rappelé qu’il visait la barre des 80 buts cette saison. Ce joli fantasme ne surviendra pas, mais s’il maintient le rythme actuel, Slafkovsky pourrait conclure la saison avec une trentaine de points. Suffisant, ou pas assez ? On pourra en débattre de mai à septembre, mais en attendant, Martin St-Louis remarque une certaine forme de progrès dans le jeu de celui qui porte le numéro 20.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Juraj Slafkovsky

« Je veux qu’il joue de manière un peu plus libre sur la glace, a expliqué l’entraîneur-chef montréalais dimanche. On l’a vu samedi, il a provoqué de bonnes occasions, et peut-être qu’il y a un ou deux mois, il n’aurait pas fait ça. Du temps de jeu, pour un joueur comme lui, c’est si important. Plus ces joueurs-là en obtiennent, et plus le jeu se met à ralentir pour eux. Ils voient les choses de manière plus claire. »

Il y a aussi que les confrontations de qualité comme celle de samedi soir peuvent faire grandir un joueur. Au lieu de le cacher, St-Louis a lancé Slafkovsky dans la gueule du loup, le loup étant ici Connor McDavid, face à qui il a patiné pendant 13 minutes et 28 secondes lors de cette rencontre.

Ce lundi soir, c’est l’Avalanche du Colorado et Nathan MacKinnon qui seront au Centre Bell, et l’attaquant slovaque aura l’occasion de grandir encore un peu.

J’adore jouer contre ces joueurs-là. C’est de la grosse compétition, et tu sais que tu dois donner 110 % de toi-même à chaque présence. Ça me donne le goût de jouer !

Juraj Slafkovsky

« Je vois ce que ces gars-là font sur la glace, où ils vont, et j’essaie d’incorporer certains de leurs éléments à mon jeu. Bien sûr, McDavid réussit des jeux comme personne d’autre, mais il y a des aspects de son jeu que je peux essayer d’utiliser moi-même. »

Slafkovsky est aussi bien au fait de ce léger détail : en tant qu’ancien premier choix, les chiffres doivent suivre aussi. Alors c’est bien beau les touches de qualité et les tirs de qualité et les chances de marquer un mardi soir par rapport à un jeudi, mais il y a aussi de telles choses comme un but et une aide qui sont de la première importance.

Il en est conscient.

« Je sens que mon jeu s’améliore, mais je dois encore trouver des manières de créer des choses plus souvent en attaque, a-t-il admis. Je dois marquer plus. À la fin, c’est tout ce qui compte. »

En bref

De bons mots pour Drouin

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Jonathan Drouin

À moins d’avoir passé le week-end enterré sous la neige à Buffalo, vous savez probablement que Jonathan Drouin sera de retour au Centre Bell ce lundi soir, cette fois dans un autre maillot. De toute évidence, Martin St-Louis a gardé un bon souvenir de son ex-attaquant. « Je suis content pour lui, je sais qu’il va très bien avec l’Avalanche, surtout récemment, a répondu le coach montréalais. Je ne suis pas surpris, c’est un joueur très talentueux, lui et MacKinnon ont joué ensemble dans le junior. Alors il y avait déjà cette relation. C’est un environnement favorable pour lui, et je suis content de voir qu’il va bien. Je suis heureux de notre relation, de ce que j’ai fait pour l’aider, et de comment il s’est comporté ici avec nous. On fait toujours face à de l’adversité dans n’importe quoi, et je suis heureux pour Jo, de le voir passer à l’autre étape. Si tu lâches, tu garantis une seule chose : c’est que tu n’auras pas ce que tu veux. »

Allen face à l’Avalanche

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Jake Allen

C’est Jake Allen qui sera devant le filet du Canadien, ce lundi soir au Centre Bell. C’est le seul changement à la formation que Martin St-Louis a été en mesure de confirmer à Brossard dimanche, lors d’un très rare entraînement tenu le jour du Seigneur et aussi du football américain. À cet effet, St-Louis nous a rappelé que malgré ces circonstances, « la ligue continue », ce qui est exact.

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