En décrochant sa sixième victoire en neuf rencontres dimanche à Boston, l’équipe montréalaise part pour la pause internationale au premier rang de la Ligue professionnelle de hockey féminin. Un début de saison qu’on peut qualifier de réussi.

Selon l’entraîneuse-chef Kori Cheverie, l’équipe a considérablement progressé depuis le tout premier match à Ottawa. « C’est le jour et la nuit », a-t-elle dit, dimanche, après la victoire de 2-1 en prolongation en territoire bostonien. On y reviendra, à ce progrès.

Pour la cinquième fois cette saison, la prolongation a été nécessaire pour sceller l’issue d’un match ; Laura Stacey a tranché le débat après une passe parfaite d’Erin Ambrose. « Vous pouvez totalement me retirer le mérite, a lancé l’attaquante en souriant après le match. J’ai juste patiné. […] J’ai attendu, mis mon bâton sur la patinoire et je n’ai pas eu besoin de faire grand-chose. »

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Laura Stacey

Avant ce match, Montréal se trouvait au dernier rang de la ligue en avantage numérique, avec un taux d’efficacité de 4,2 %. Ça, c’est un but en 24 occasions. C’est très, très mince.

Ça n’a pas été bien mieux à ce chapitre, dimanche, contre la formation la moins punie de la ligue. L’équipe a profité de deux supériorités numériques et n’a pas encore su trouver le fond du filet. Néanmoins, celui en première période a eu ses bénéfices. L’équipe a été menaçante du début à la fin, ce qui lui a mis le vent dans les voiles. Six minutes plus tard, Ambrose marquait au terme d’une leçon montréalaise de mouvement de rondelle en zone adverse.

Cheverie s’est avouée lasse de parler de l’avantage numérique une nouvelle fois, mais a admis avoir « aimé l’allure » de son équipe lors de ses deux occasions. « Ça a créé une tonne de momentum », a-t-elle mentionné.

Montréal a gardé son avance jusqu’en début de troisième période, quand Sarah Bujold a créé un revirement derrière son filet. Hannah Brandt a eu une rondelle gratuite sur sa palette et n’a eu qu’à la refiler à Sophie Shirley devant le but.

Moins de tirs

La troupe de Cheverie comptait sur Elaine Chuli devant le but pour cette rencontre. Cette dernière a encore une fois connu une solide sortie. C’est un refrain qui se répète ; match après match, les cerbères se montrent à la hauteur dans le clan montréalais. Il demeure que l’équipe a accordé beaucoup moins de tirs (27) cette fois-ci que dans ses trois dernières rencontres (44, 46 et 39).

« Dans la dernière conférence de presse, j’ai mentionné que les détails de bâton étaient une partie très importante de la défense, a relaté Cheverie. Nous sommes très heureuses avec le nombre de bâtons que nous avons mis sur la rondelle pour que [les joueuses adverses] n’aient pas de tirs clairs. »

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L’entraîneuse-chef Kori Cheverie derrière le banc de l’équipe montréalaise

« Il y a encore certaines choses à travailler, mais somme toute, c’est un effort défensif nettement meilleur », a-t-elle ajouté.

« Il y a assurément eu moins de tirs ! a quant à elle lâché Chuli. Nous avons travaillé là-dessus cette semaine, et je suis sûre que nous continuerons à travailler là-dessus. »

Ne pas s’asseoir sur les succès

Revenons-en, au progrès.

La formation montréalaise compte beaucoup sur ses gardiennes depuis le début de la saison ; on l’a répété encore et encore. Sauf que l’équipe trouve aussi souvent le moyen de gagner des matchs, pour la plupart très serrés – six de ses sept derniers matchs se sont terminés avec un différentiel d’un but.

Ç’avait été le cas à Ottawa, lors du tout premier duel historique ; Ann-Sophie Bettez avait marqué en prolongation, après un match où la troupe montréalaise avait été très indisciplinée.

J’aime vraiment notre progression. Nous continuons à construire et à approfondir différentes choses qui surviennent tout au long des matchs. […] Quand on pense à la première partie à Ottawa, c’est le jour et la nuit. Ce groupe continue d’apprendre et de grandir.

L’entraîneuse-chef Kori Cheverie

Stacey, cinquième buteuse du circuit, s’est dite « complètement d’accord » avec son entraîneuse.

« À chaque match, à chaque victoire, nous avons fait des pas en avant, a-t-elle mentionné. Nous poussons pour être meilleures chaque jour et je pense que ça commence à être perceptible. On est plus connectées, les cinq joueuses sur la glace.

« De toute évidence, il y a encore du travail à faire et nous voulons nous améliorer encore. Nous ne voulons pas nous asseoir sur ce progrès. Mais je pense que c’est important d’être fières d’où nous nous trouvons et d’être excitées de continuer de pousser pour nous améliorer. »