Le trio de Cole Caufield, Nick Suzuki et Juraj Slafkovsky fait des flammèches pour le Canadien depuis que les trois comparses ont été réunis. Les visiteurs au Centre Bell samedi, les Capitals de Washington, en savent quelque chose.

C’est en effet dans la capitale américaine, le 6 février, que les trois ont renoué, et ont recommencé à faire des dommages. Dans cette victoire de 5-2, du CH, Suzuki et Slafkovsky avaient chacun inscrit deux buts.

Depuis la pause du match des étoiles, Suzuki est 2e dans la LNH avec 10 points, et Slafkovsky est à égalité au 3e rang avec 9 points.

Il n’existe pas de mesure précise pour statuer ce qu’est un vrai premier trio. Mais on peut voir des indices à gauche à droite. Quand l’entraîneur-chef de l’équipe adverse fait référence à un trio, sans même que ce ne soit suggéré dans la question, c’est un indice.

Spencer Carbery, entraîneur-chef des Capitals, s’est fait demander, après l’entraînement optionnel de samedi, de parler de la sacro-sainte importance d’un bon début de match.

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L’entraîneur-chef des Capitals, Spencer Carbery

« Il faut être prêts. On joue sur la route, dans un environnement hostile. Regarde leur équipe, comment ils roulent. Il faut faire de quoi contre le trio de Suzuki, a martelé Carbery.

« Ce trio est un des meilleurs de la LNH en ce moment. On ne contrôlera pas ce duel, donc ceux qui les affronteront devront être alertes. Au dernier match, on gère mal la rondelle contre eux, ça finit dans notre but. Mise au jeu dans notre zone, on fait une erreur de couverture, ça finit dans notre but. Ceux qui seront contre eux devront bien comprendre leurs responsabilités. Oui, on aimerait jouer en zone offensive et marquer des buts, mais la priorité contre ce trio sera d’être bien positionné défensivement. »

Le retour d’Edmundson

Le retour de Max Pacioretty à Montréal va évidemment attirer l’attention. Ce ne sera pas sa première visite depuis son départ en 2018, mais il n’a pas mis le pied au Centre Bell depuis la série Golden Knights-Canadien en 2021. L’ancien capitaine est encore, plus de cinq ans après son départ, le meilleur buteur des 15 dernières années du Tricolore.

Plus discrètement, Joel Edmundson sera lui aussi de retour au Centre Bell, pour une première fois dans son cas, puisqu’il était blessé quand les Capitals sont débarqués dans la ville d’Aldo Nova en octobre.

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Joel Edmundson

Edmundson ne faisait pas partie de la dizaine de joueurs ayant participé à l’exercice optionnel. Pour cette raison, il a été impossible pour les médias de lui parler.

Son absence de l’entraînement n’était visiblement pas un hasard. Carbery a en effet confirmé que l’équipe gérait « de près » son volume de travail « en raison de ses antécédents de blessures ».

Les blessures, notamment au dos, ont en effet marqué le séjour montréalais de celui que ses coéquipiers surnommaient « Steady Eddy », que les plus ardents francophiles auront traduit par « Édouard le Stable ». En fait, il était en pleine santé à sa première saison, qui s’est conclue en finale de la Coupe Stanley. Mais il n’a disputé que 24 matchs en 2021-2022, et 61 la saison dernière. Son nom circulait abondamment dans les rumeurs autour de la date limite des transactions de 2023, mais c’est finalement une fois l’été venu que Kent Hughes a pu l’échanger aux Capitals, contre des choix de 3e et de 7e tours.

D’un temps d’utilisation avoisinant les 20 minutes à Montréal, il joue désormais quelque 16 minutes par rencontre, au sein du troisième duo. « Il a été bon jusqu’ici. C’est une présence à la ligne bleue. Il a ce côté méchant dont chaque équipe a besoin. On en avait besoin », a vanté l’attaquant T. J. Oshie.

Les statistiques avancées, jamais un allié de ce défenseur au style sobre, lui font une belle jambe cette année. Lorsqu’il est sur la patinoire à 5 contre 5, les Capitals contrôlent 52 % des chances de marquer, selon Natural Stat Trick ; c’est bon pour le 3e rang dans l’équipe. Sauf que ses entraîneurs lui évitent les confrontations corsées. Lors de la visite du CH à Washington la semaine dernière, il n’a pratiquement pas affronté le trio de Suzuki.

Hors glace, Edmundson n’a clairement pas changé. À Montréal, il s’était forgé la réputation du type rassembleur, qui organisait les sorties d’équipe et se chargeait de la musique dans le vestiaire.

« C’est le gars qui rassemble tout le monde, qui organise des évènements, a noté son collègue défenseur Trevor van Riemsdyk. Il y a une raison pour laquelle il a fait partie d’équipes qui ont connu du succès. C’est le genre de gars qui fait en sorte que c’est encore plus plaisant de venir à l’aréna. »

« On a plusieurs gars mariés qui ont des enfants, donc les jeunes s’accrochent beaucoup à lui pour aller souper, pour passer du temps quand on est à la maison, ajoute Oshie. C’est un bon ajout et ce n’est jamais plaisant de l’affronter à l’entraînement. »

La formation probable des Capitals

Attaquants

  • Ovechkin-Strome-Oshie
  • Protas-McMichael-Mantha
  • Pacioretty-Sgarbossa-Milano
  • Malenstyn-Dowd-Wilson

Défenseurs

  • Fehervary-Carlson
  • Sandin-Jensen
  • Edmundson-van Riemsdyk

Gardien

  • Kuemper
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