« Si je n’avais pas confiance en des endroits comme Winnipeg, je n’aurais jamais ramené les Jets ici. »

Gary Bettman l’assure : Winnipeg est pour lui « un marché de la LNH solide » qui va « s’ajuster ». Pas question pour le commissaire, donc, de parler d’un déménagement potentiel.

C’est ce qui est ressorti d’une conférence de presse d’une quinzaine de minutes, mardi, dans la capitale du Manitoba. Bettman, accompagné de son adjoint Bill Daly, a démontré un air incrédule, et presque frondeur, devant les questions des médias de Winnipeg rassemblés au Canada Life Centre.

« Je suis un peu perplexe devant la tension qui semble s’être développée ici », dira-t-il à un moment.

C’est que le sujet de l’heure, à Winnipeg, ce sont les enjeux d’affluence dans les gradins. Un article de The Athletic, publié vendredi dernier, faisait état d’une baisse de 27 % des abonnements de saison au cours des trois dernières années au Canada Life Centre. L’équipe serait passée de 13 000 à 9500 à ce chapitre, alors que l’enceinte peut accueillir 15 225 partisans pour un match de hockey.

« La situation dans laquelle nous nous trouvons ne sera pas viable à long terme », indiquait le président de l’équipe, Mark Chipman, selon les propos rapportés par le journaliste Chris Johnston.

Un des éléments frappants de l’histoire racontée par The Athletic : Chipman fait présentement lui-même des appels à d’anciens abonnés, notamment pour comprendre les raisons de leur désintérêt. On est loin de 2011, lorsque les Jets avaient vendu tous leurs abonnements en 17 minutes à la première journée de leur mise en vente.

Évidemment, l’assistance doit s’améliorer. Mais ça va se produire. J’ai confiance en cette organisation et en sa communauté.

Mark Chipman, président des Jets de Winnipeg

Bettman affirme néanmoins qu’il n’y a pas « d’épée de Damoclès » au-dessus de l’organisation.

« Les équipes passent à travers des hauts et des bas, a ajouté Bettman. Je pense que la base d’abonnés et l’affluence vont revenir à ce qu’ils étaient. En 2011, j’ai dit : ‟Pour que ça fonctionne ici, l’aréna doit être plein.” C’est vrai. Je sais que Mark Chipman et David Thomson [le propriétaire] ne veulent pas seulement survivre dans la LNH, ils veulent y prospérer. Ça va se régler. Je ne vois pas cela comme une crise. »

Le commissaire remarque que l’équipe vogue vers une place en séries cette année – cela serait la sixième fois en sept ans qu’elle s’y qualifie. Que la formation se tient près du cap salarial, ce qui est un bon signe financier. Que les joueurs vedettes qui ont eu l’occasion de quitter le navire sont restés.

« Ce sont des éléments qui passent le message » qu’il n’y a pas réellement lieu de s’inquiéter pour les Jets, souligne Bettman.

« Cette équipe est généralement vue comme une franchise modèle à travers la ligue, avance quant à lui Bill Daly. Une organisation bien gérée de haut en bas, qui déploie une équipe compétitive sur la glace, et qui investit dans sa communauté. On souhaiterait avoir 32 de ces équipes. »