(Raleigh) Avant même qu’il ne mette le pied dans l’avion, tout le monde savait que le Canadien amorçait un voyage difficile.

Comme l’avait judicieusement analysé La Presse, le sud-est américain est une région où les Montréalais ne sont généralement pas les bienvenus. Force est toutefois d’admettre qu’avec une récolte de quatre points de classement sur une possibilité de six, résultat de deux défaites en tirs de barrage en Floride et d’une victoire à Nashville, ça ne se passe pas mal du tout jusqu’ici pour les hommes de Martin St-Louis.

Or, si les films pour adolescents des années 2000 nous ont appris quelque chose, c’est que la destination ultime d’un périple peut être truffée de dangers.

Cela fait presque huit ans que le Tricolore n’a pas gagné en Caroline. Il faut évidemment prendre cette donnée avec un grain de sel, puisque l’édition actuelle du CH n’a pas à répondre des difficultés de ses prédécesseurs à déjouer Cam Ward. Mais il est acquis que le duel de jeudi soir sera le contraire d’une partie de plaisir.

À son dernier passage ici, le 28 décembre, l’équipe avait été complètement muselée par la défense étanche des Hurricanes en troisième période. De fait, quand on regarde le calendrier des Ouragans, on remarque justement que le club a trouvé son erre d’aller pendant les Fêtes. Voilà maintenant les Nord-Caroliniens là où on les attendait, parmi les meilleures machines défensives de la LNH.

Il s’agit aussi d’un club qui applique une pression irrésistible sur ses adversaires à cinq contre cinq. Martin St-Louis assure que ses troupes sont prêtes à y faire face.

« Présence après présence, il faut être alerte et jouer selon nos règlements contre la pression, a-t-il dit, jeudi matin. Il faut que les cinq gars sur la glace fassent leur job pour battre ça. »

Lorsque son équipe est au sommet de son art, St-Louis estime qu’elle peut lutter à armes égales sur ce plan. « C’est un style qu’on est capables d’appliquer, croit-il. Mais c’est un style demandant physiquement et mentalement. On se rapproche de ces équipes-là, on s’est beaucoup améliorés par rapport à il y a un an, un an et demi. On se rapproche [des Hurricanes] sur la manière de gérer cette pression-là. On doit amener ça contre eux et leur faire sentir qu’ils n’auront pas beaucoup d’espace. »

Autrement, l’entraîneur voit le présent voyage comme un « succès », soulignant que le Canadien pourrait bien avoir trois victoires en poche.

« Je pense qu’on a un bon momentum, présentement. De la manière dont on joue, on se donne la chance de bien finir ce voyage-là. Ce serait incroyable [de gagner], quand on pense aux équipes qu’on a affrontées… »

La formation déployée contre les Hurricanes sera la même que celle qui a battu les Predators à Nashville. La seule exception, comme c’est souvent le cas, se trouve devant le filet, puisque Samuel Montembeault sera le gardien partant. Michael Pezzetta et Johnathan Kovacevic seront de nouveau laissés de côté.