Il y a des équipes méconnaissables depuis le début de la saison. Les Stars de Dallas sont l'une d'elles.

Les joueurs des Stars avaient le moral à plat en arrivant à New York, dimanche. Avec une petite victoire en cinq matchs, 23 buts accordés et la pire fiche défensive de la LNH, il y avait de quoi s'inquiéter pour les demi-finalistes de la Coupe Stanley du printemps dernier.

Au moins, le retour de Sean Avery à Manhattan leur permettait d'oublier momentanément leurs problèmes...

Avery a été blanchi lundi soir en cette soirée fertile en émotions fortes pour lui, mais les Stars ont remporté une victoire typique de 2-1: Brenden Morrow et Mike Modano ont marqué, et le gardien Marty Turco a été avare de buts.

«C'est un gros soulagement», a confié hier après-midi le défenseur Stéphane Robidas au téléphone, alors qu'il marchait dans les rues de la Grosse Pomme.

«Enfin une victoire en jouant du hockey qui nous ressemble. En arrivant à New York, on regardait notre position au classement, on sentait la soupe chaude et avec le retour d'Avery là-bas, on voulait offrir une bonne performance.»

Malgré leurs succès en séries, Robidas voyait venir cet affreux début de saison. «Ça pouvait se sentir au camp d'entraînement. On ne jouait pas en équipe pendant le camp d'entraînement et on n'a remporté qu'un seul match. Le problème, c'est qu'on ne peut pas connaître du succès instantanément en saison régulière quand ça ne fonctionne pas bien pendant toute la durée d'un camp. On a joué mollement dans notre zone dans les premiers matchs, on n'arrêtait pas de donner des (attaques) à trois contre deux et à quatre contre deux. On ne peut pas blâmer Marty (Turco).»

Robidas constitue l'un des rares points positifs (avec Fabian Brunnstrom) chez les Stars depuis le début de la saison. De loin le joueur le plus utilisé par son entraîneur avec une moyenne de presque 25 minutes par match (le deuxième Trevor Daley, est employé 21 minutes), Robidas a obtenu cinq points en six matchs, à un point du meneur Modano.

Mike Ribeiro a un début de saison correct, quatre aides en six rencontres, mais une fiche de -6, la pire de l'équipe, et on l'a séparé de Brenden Morrow récemment.

Et la perte de Sergei Zubov, dont le retour n'est pas prévu avant novembre, et celle de Jere Lehtinen, font très mal aux Stars. «Ça ne peut pas nous servir d'excuse, répond Robidas, mais on ne peut pas dire que ça ne fait pas mal. Lehtinen, c'est un des meilleurs attaquants défensifs de la Ligue nationale.»

Plusieurs ont aussi exprimé des réserves lorsque les Stars ont acquis Avery cet été. Le bel esprit d'équipe des Stars allait-il être perturbé par Avery, un fauteur de troubles notoire? «Avery ne dérange pas quand il performe sur la patinoire, a mentionné Robidas. C'est tout ce qu'on peut lui demander, même si ce n'est pas toujours évident de bien s'intégrer à une nouvelle équipe. Depuis deux matchs, il joue avec Mike (Ribeiro). On espère que Mike pourra le lancer. Ça reste un bon joueur de hockey, même s'il a la réputation d'être une peste. Il est capable de créer des choses à l'attaque.»

Avery a obtenu seulement deux aides en six matchs. La recrue Brunnstrom, par contre, en donne pour leur argent aux Stars avec cinq points, dont quatre buts, en quatre matchs. «Il m'impressionne. Il a obtenu une autre passe lundi, après avoir marqué un autre but contre Colorado, en plus de son tour du chapeau de l'autre jour. Il a quand même un bon gabarit (6'1, 205 livres), je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi costaud. Et il a vraiment des mains rapides.»

Les joueurs des Stars traverseront cet après-midi le tunnel entre New York et le New Jersey pour y affronter les Devils en soirée. Une autre contre-performance ne serait pas acceptable.

«On se souvient tous de notre mauvais début de saison de l'an dernier et ça avait coûté le job à notre directeur général, a rappelé Robidas. Il faut continuer à se soucier des détails comme on l'a fait contre les Rangers. C'est la seule voie à suivre pour notre club.»