S'ils veulent dédier leur conquête de la Coupe Stanley à un coéquipier, les Bruins ont l'embarras du choix. Ils peuvent la dédier au vieux Mark Recchi, qui était revenu dans l'espoir de terminer sa carrière sur une note grandiose.

À Marc Savard, leur joueur de centre qui a raté toute la saison en raison d'une commotion cérébrale. Ou encore à Nathan Horton, mis K.-O. au cours de la finale par une mise en échec d'Aaron Rome.

«Avec Savi (Marc Savard) à la maison, il était difficile de voir Horton tomber au combat avec une autre commotion», a d'ailleurs indiqué Shawn Thornton, qui avait soulevé la Coupe en 2007 avec les Ducks d'Anaheim.

«Cette blessure nous a regroupés.»

Ils peuvent aussi la dédier à leur gardien Tim Thomas, leur valeureux gardien de 37 ans.

«Il a été phénoménal, il est la raison pour laquelle nous pouvons lever la Coupe ce soir, a soutenu Patrice Bergeron. Après tout ce qu'il a traversé au cours de sa carrière, c'est assez incroyable.»

Une oasis de champagne après le désert

Les Bruins ont vécu une sécheresse de 39 ans entre leurs deux Coupes Stanley. Le président Cam Neely, qui n'a jamais eu cette chance durant ses années à Boston, était au moins aussi heureux que ses joueurs.

Et il avait quelqu'un d'autre en tête au moment de dédier cette victoire.

«Ça faisait longtemps que nous y étions dus et nos amateurs le méritent, a dit Neely. C'est extraordinaire pour la ville de Boston et tous nos amateurs en Nouvelle-Angleterre.

«Nous savions que nous formions un groupe solide, a pour sa part mentionné le DG Peter Chiarelli. Une équipe unie, confiante. Nous avons dû composer avec des blessures graves et nombreuses l'an dernier. Nous avons bâti sur ces ennuis de l'an dernier et notre équipe s'est mise en marche dès le début de la saison. Nous avons traversé des épreuves tout au long de la saison et même en séries. Mais nous sommes demeurés unis et confiants...»

Originaire de Vancouver, Milan Lucic croit que c'est peut-être le destin qui l'a amené à célébrer au centre de la patinoire, jeudi.

«C'est incroyable de voir que je soulève la Coupe Stanley ici, dans ma ville, devant mes parents, mes amis, a lancé Lucic. J'ai vécu tous les grands moments de ma carrière ici: j'ai joué pour les Giants de Vancouver dans le junior, j'ai gagné la Coupe Memorial, j'ai été repêché par les Bruins ici, maintenant j'y gagne la Coupe Stanley...

«Je ne sais pas ce que c'est, c'était dû pour arriver!»

Incapables de marquer

Du côté des Canucks, Ryan Kesler et Chris Higgins ont été les attaquants les plus créatifs alors que les frères Sedin, eux, ont été bien trop discrets.

Quand les a-t-on vu? Ils étaient sur la glace pour les quatre buts des Bruins...

«Rendons à César que ce qui revient à César, a dit l'entraîneur-chef Alain Vigneault. Leur gardien était très difficile à battre. Et leur façon de jouer devant lui était aussi difficile à battre.

«Mais nous avons eu des chances de marquer de qualité A et nous avons été incapables de marquer.»

Les Canucks sont devenus la troisième formation de l'histoire à perdre la Coupe Stanley après avoir remporté les deux premiers matchs de la finale. Ils étaient favoris pour l'emporter, ne serait-ce qu'à cause de l'avantage de la patinoire. Douze des 15 Coupes Stanley précédentes remportées lors d'un septième match étaient allées aux mains de l'équipe locale.

Or, c'est la troisième année de suite que la Coupe se gagne sur la route. Est-ce qu'on surévalue l'avantage de la glace?