Le jeu à cinq contre cinq

Ni meilleur ni pire

Il est difficile de reconnaître une véritable amélioration lorsqu’une équipe marque aussi peu de buts et est aussi généreuse défensivement. Les chiffres démontrent que non seulement les hommes de Martin St-Louis génèrent assez peu de chances de marquer, mais qu’ils éprouvent en outre des difficultés à tirer profit de celles-ci. Les blessures à long terme à Kirby Dach et à Alex Newhook ont évidemment eu un impact sur ce plan. Ce n’est toutefois pas leur faute si, à eux quatre, Brendan Gallagher, Cole Caufield, Josh Anderson et Juraj Slafkovsky devraient avoir marqué 15 buts de plus à cinq contre cinq, selon le site Natural Stat Trick. Quant au jeu défensif, il demeure la grande faiblesse du CH. Le club est parmi les plus généreux de la ligue en matière de tirs et de buts attendus. Le refrain est désormais connu : sans le brio des gardiens, qui ont sauvé de 13 à 20 buts selon les sources consultées, le Canadien serait certainement encore plus bas au classement.

L’avantage numérique

Ni meilleur ni pire

Le taux de succès de la présente saison (17,6 %) est légèrement supérieur (16,1 %) à celui de 2022-2023. Or, cette unité est-elle meilleure qu’elle l’était ? Pas vraiment. Là aussi, l’absence de Kirby Dach fait mal. Mais ça n’explique pas tout, surtout que c’est une phase de jeu à laquelle l’organisation a dit s’intéresser, après l’avoir essentiellement laissée à l’abandon la saison dernière. Les choix de jeu sont souvent prévisibles, et l’exécution, brouillonne. Les mêmes tics sont récurrents, encore et encore. Incapable de se positionner pour décocher des tirs sur réception, Cole Caufield s’acharne à tirer d’angles fermés. La passe à la remorque pour relancer l’attaque à partir du territoire défensif ressemble souvent à une aventure. Bref, ce n’est pas très concluant.

Le désavantage numérique

En légère baisse

Le scénario est quasi identique à l’an dernier. Le taux d’efficacité actuel (73,0 %) est essentiellement le même que celui de la précédente campagne (72,7 %), marquée par des blessures à long terme de plusieurs acteurs clés du désavantage numérique. Il est difficile, cette fois, de trouver une excuse. La stagnation est évidente. On peut probablement même parler d’une régression. Le schéma défensif a été modifié, alors qu’on déploie désormais le « diamant », avec un attaquant en haut de territoire et un défenseur près du filet. Même s’il s’agit d’une stratégie très répandue dans la ligue, ça ne fonctionne résolument pas, et les correctifs tardent à être apportés. L’entraîneur-chef Martin St-Louis répète que les insuccès à court d’un homme sont surtout attribuables à des erreurs individuelles. Au volume, ça ressemble plutôt à un problème systémique.