Andrei Markov a participé à un premier entraînement avec le Canadien, vendredi matin, depuis qu'il a subi une arthroscopie, le 5 décembre dernier, visant à nettoyer des débris dans son genou droit, résultat de la seconde opération qu'il a subie à ce genou.

«Ça faisait longtemps que je n'avais pas pratiqué avec mes coéquipiers et ça fait du bien d'être de retour», a confié Markov au terme de l'exercice matinal précédant le match face aux Capitals de Washington.

«Je me sens assez bien sur la glace en ce moment. Mais je devrai d'abord absorber des contacts avant de penser à un retour.»

Markov garde toujours comme objectif de revenir au jeu d'ici la fin de la présente campagne.

«C'est mon but. Je ne peux pas donner le jour ni l'heure, mais je compte pousser à fond et prendre du mieux chaque jour.»

Markov est devant un choix difficile. D'une part, un retour au jeu précipité pourrait le rendre plus vulnérable à une nouvelle blessure. Mais en même temps, ce serait une bonne injection de confiance que de partir pour l'été en ayant le sentiment qu'il peut encore jouer dans la LNH.

«Les deux côtés se valent, a reconnu le défenseur de 33 ans. Personne ne me pousse à revenir au jeu rapidement. On me laisse le temps de recouvrer la santé de façon à être à 100% à chacun des matchs. Je ne veux pas revenir aux trois quarts de mes capacités, je veux pouvoir donner mon plein rendement chaque soir.»

Cela dit, il lui est impossible de savoir s'il aura gardé la pleine mobilité de ses articulations et que les deux opérations n'auront pas affecté son rendement sur la glace.

«Qui sait, je serai peut-être meilleur, a-il dit sur le ton de la boutade. Mais ça a été une convalescence difficile pour moi. Je ne veux pas jouer seulement un match et me blesser à nouveau. Je ne veux pas revivre un scénario comme celui qui a mené à ma dernière opération.»

Le défi d'une longue convalescence est autant mental que physique et, alors qu'il voit enfin la lumière au bout du tunnel, Markov pressent que la dernière barrière sera psychologique.

«Je n'ai pas joué depuis longtemps et je suis pas mal certain que lorsque je serai physiquement prêt à revenir, je vais être nerveux, a-t-il dit. Ce ne sera pas facile mentalement.»

Jusqu'à quel point le hockey lui manque?

«Je n'ai même pas de mot pour le dire.»