Ajoutez le nom de Pierre McGuire à liste des candidats au poste de directeur général du Canadien de Montréal qui ont été rencontrés par l'état-major du Tricolore. Selon des informations dignes de foi, McGuire a été reçu en entrevue au cours des derniers jours.

Il a été impossible de savoir si l'analyste au réseau américain NBC a fait le voyage à Montréal ou si le propriétaire du Canadien et son conseiller spécial Serge Savard l'ont rencontré dans l'une ou l'autre des villes où McGuire a travaillé en première ronde. Mais des sources solides assurent que la rencontre a bel et bien eu lieu.

Le nom de McGuire s'ajoute donc à celui de Marc Bergevin dont la rencontre avec le Tricolore a été confirmée par le collègue de la section des sports de La Presse Richard Labbé vendredi.

Ces deux rencontres ne constituent pas des surprises. Car l'adjoint au directeur général des Blackhawks Stan Bowman et l'analyste à NBC, TSN et plusieurs stations radiophoniques sont parmi les favoris pour obtenir le poste. Tout comme Julien Brisebois, l'adjoint au directeur général Steve Yzerman, à Tampa Bay. S'il ne fait aucun doute que le Canadien rencontrera, ou a déjà rencontré, l'ancien adjoint de Bob Gainey et de Pierre Gauthier avec le Canadien, il n'a pas été possible, jusqu'ici, de déterminer avec certitude qu'une rencontre entre Serge Savard et Julien Brisebois a bel et bien eu lieu.

Pierre McGuire était à New York samedi après-midi pour analyser le premier match de la série Capitals-Rangers. Un match que les Blue Shirts ont gagné 3-1. Il n'a pas retourné les appels placés par La Presse.

Croisé à plusieurs reprises en première ronde, McGuire qui est toujours très loquace quand vient le temps de parler de hockey, mais aussi de ce qui se passe dans en coulisses de la LNH, a systématiquement refusé de commenter le dossier relié à la succession de Pierre Gauthier chaque fois qu'il en était question.

Un signe que celui qui avait été pressenti pour devenir directeur général au Minnesota et à Tampa Bay avant que le Wild et le Lightning ne confirment les embauches de Chuck Fletcher et Steve Yzerman serait vraiment dans la lutte pour le poste avec le Canadien.

Des proches de McGuire confirment que l'analyste affiche un intérêt indéniable pour le poste de d.-g. du Canadien en dépit de son envergure médiatique impressionnante dans le marché anglophone de la LNH.

McGuire a été entraineur-chef des Whalers de Hartford en 1993-1994. Il a aussi occupé des postes d'adjoint à Pittsburgh et à Ottawa en plus d'être dépisteur professionnel.

Bien en vue aux quatre coins de la LNH, McGuire connaît les joueurs des 30 formations du circuit Bettman, mais aussi de leurs clubs-écoles, mieux qu'une majorité de directeurs généraux.

Il profite d'entrées privilégiées dans plusieurs bureaux autour de la LNH occupés par de bons amis, dont Ray Shero, directeur général des Penguins de Pittsburgh et Scotty Bowman entre autres. Le propriétaire du Canadien, Geoff Molson, est aussi un proche de McGuire depuis des années. Les deux hommes partageaient d'ailleurs des responsabilités d'entraîneur derrière le banc d'une équipe mineure de hockey au sein de laquelle évoluaient leurs deux fils l'an dernier.

McGuire compte aussi son lot de détracteurs et d'ennemis. Ce qui n'est pas anormal. Ces détracteurs et ennemis considèrent qu'il recherche beaucoup trop les projecteurs et qu'il est beaucoup trop émotif pour mener à bien le job de directeur général.

Quant à la langue, McGuire est déjà en mesure de parler français. Une langue qu'il pourrait manier avec beaucoup plus d'aisance après quelques mois passés au milieu des journalistes et partisans majoritairement francophones du Canadien.

Le Tricolore est en quête d'un nouveau directeur général depuis le congédiement de Pierre Gauthier le 27 mars dernier. Lors de la confirmation du renvoi de son d.-g. deux jours plus tard, le propriétaire du Canadien, Geoff Molson, a aussi annoncé l'embauche de Serge Savard. L'ancien manitou du Canadien conseille Molson dans cette quête d'un nouvel homme de hockey capable de prendre la barre du Tricolore et de mener l'équipe qui a terminé au 15e et dernier rang dans l'Est cette année, vers la coupe Stanley.

Bien que l'annonce de l'embauche d'un nouveau directeur général ne semble pas imminente et que les informations reliées à ce processus sont limitées à un strict minimum, il semble clair que le Canadien multiplie les rencontres. Ces rencontres permettent d'en apprendre un peu plus sur la façon dont le Canadien est perçu autour de la Ligue. Elles permettent aussi de mettre la main sur des pistes de solutions présentées par plusieurs candidats. Elles permettent surtout de prendre le temps nécessaire pour embaucher le meilleur candidat disponible.