Louis Leblanc se rapproche-t-il des Saguenéens de Chicoutimi?

Difficile d'affirmer pour l'instant s'il quittera Harvard pour la Ligue de hockey junior majeure la saison prochaine, mais le premier choix du Canadien en 2009 montre pour la première fois une ouverture envers les Saguenéens.

«J'ai jasé un peu avec lui cette semaine, trois ou quatre fois, et on va se rencontrer à Montréal ce week-end, confiait hier au bout du fil l'entraîneur en chef et directeur général de l'équipe, Richard Martel. C'est sûr qu'il y a une ouverture de son côté.»

 

Martel insiste toutefois sur le fait qu'il s'agit de discussions non formelles et qu'il ne veut imposer aucune pression au jeune homme.

«C'est moi qui a communiqué avec lui à la fin de son année scolaire. On a discuté de ce qu'il pense faire. On a eu des conversations intéressantes. Il n'a pas pris de décision encore. Il va éclaircir tout ça au cours des prochains mois. Je voulais lui faire part de mon expérience comme entraîneur, des joueurs que j'ai dirigés, jaser pour apprendre à se connaître parce que ses droits nous appartiennent. Mais je pense qu'il a senti qu'on ne brimerait jamais sa décision.»

Même s'il a acquis ses droits des Foreurs de Val-d'Or l'an dernier, Martel dit ne jamais avoir communiqué avec Leblanc auparavant.

«On ne l'a jamais dérangé dans son année à Harvard. De toute façon, il avait été clair, il voulait jouer là-bas. Harvard est une institution prestigieuse, c'est assez difficile d'empêcher un jeune d'y aller la première année. Aujourd'hui c'est autre chose, il a 19 ans.»

Changement de conseiller

Cette nouvelle orientation possible coïncide avec un changement de conseiller. Leblanc vient en effet de quitter Kent Hugues et Philippe Lecavalier. Une décision qui étonne, compte tenu du lien étroit qui semblait unir les deux clans et de la solide réputation du duo, qui compte entre autres parmi ses clients Vincent Lecavalier, Kristopher Letang, Matthew Lombardi, Steve Mason, Peter Mueller, Benoît Pouliot, Angelo Esposito et Jordan Caron. Mais tous les agents, même les plus prestigieux, se font faire le coup au cours de leur carrière.

Louis Leblanc, comme Philippe Lecavalier, n'a pu être joint hier pour commenter l'affaire. Plusieurs sources confirment que Leblanc aurait opté pour Pat Brisson, même si rien n'est officialisé pour l'instant.

Le jeune homme a-t-il opté pour un nouveau conseiller parce qu'il regrette son choix d'avoir joué cet hiver pour le Crimson Tide d'Harvard, avec lequel il a amassé 23 points en 31 matchs, questionneront certains? Ça serait un mauvais lien à faire puisque, bien que défendue publiquement par ses conseillers, cette décision de fréquenter Harvard émanait du clan Leblanc.

Richard Martel dit ne pas avoir encore communiqué avec Pat Brisson. «On verra tout ça en temps et lieu», répond-il.

Sans pression

Même s'il ne veut pas lui faire de pression, l'entraîneur des Saguenéens doit rêver à Leblanc. «C'est sûr que son arrivée changerait bien des choses, dit-il. C'est un joueur que j'admirais dans le Midget AAA. Dans sa catégorie d'âge, c'était le meilleur. S'il avait annoncé qu'il se joignait à la Ligue de hockey junior majeur, il aurait été repêché premier au total. Le calibre du junior est un très bon calibre de jeu parce qu'aujourd'hui, Claude Giroux domine à Philadelphie. Maxime Talbot à Pittsburgh est très bon. Sidney Crosby domine. Daniel Brière domine. Simon Gagné est un joueur dominant. David Krejci et Patrice Bergeron sont des joueurs dominants. Ils ont dominé dans notre Ligue et ils dominent avec leurs équipes de la Ligue nationale. Quand un joueur domine dans le junior majeur, 90% du temps, il domine aussi dans la Ligue nationale.»

Martel dit avoir un bon club pour entourer Leblanc. «L'an passé, on a joué avec des 17 ans. On a de bons gardiens de but. On a un bon premier trio. On a Éric Gélinas à la défense, qui a signé avec New Jersey. Nicolas Therrien à la défense qui a 20 ans. Et on a trois choix de première ronde et deux choix de deuxième. On est en bonne position pour connaître une bonne saison.»