L'une des principales tâches de Paul Kelly à sa première saison complète à la tête de l'Association des joueurs de la LNH pourrait aussi devenir sa plus importante.

Pendant ses visites aux 30 équipes de la ligue cet automne, le directeur exécutif de l'AJLNH fournira aux joueurs une analyse approfondie de la convention collective avant qu'ils aient à se prononcer sur l'opportunité de mettre fin à l'entente deux ans plus tôt que prévu.Les résultats de ce scrutin seront remis au bureau exécutif de l'association, qui aura ensuite jusqu'au 15 mai pour prendre une décision finale.

Même si on semble peu empressé à replonger dans l'agitation des revendications syndicales aussi vite après un lock-out qui a fait perdre une saison complète, Kelly et les plus de 700 membres de l'association examineront de près les diverses incidences de l'actuel document. Il y a beaucoup de choses à considérer.

La convention collective était largement perçue comme une mauvaise entente pour les joueurs quand elle a été signée il y a seulement trois ans. Toutefois, le plafond salarial a depuis augmenté de 45 pour cent pour se situer à 56,7 millions $, et Kelly a vu la perception générale de l'entente changer depuis.

«Je pense que l'entente a été plus favorable aux joueurs qu'on l'avait anticipé au sortir du lock-out en 2005, a-t-il dit récemment. Je pense qu'il y avait beaucoup de crainte et de mécontentement (au moment de la signature), du fait que les joueurs avaient accepté une baisse de salaire de 24 pour cent. On craignait aussi les implications du système de plafond salarial - pas seulement pour les joueurs, mais pour leur équipe.

«Je pense que l'attitude a évolué... ça fonctionne relativement bien.»

Bien entendu, il souhaiterait certains changements.

Une des préoccupations de Kelly concerne le fossé de plus en plus grand entre les clubs riches et les équipes pauvres. Depuis que le plafond salarial est fixé en fonction des revenus de la ligue, les succès financiers des concessions les mieux nanties de la LNH entraînent une hausse de ce plafond. Dans ces circonstances, les équipes riches disposent d'une plus grande marge de manoeuvre pour dépenser dans les salaires des joueurs que celles qui en arrachent financièrement.

L'actuelle entente prévoit un partage des revenus pour permettre une plus grande parité dans la ligue mais l'AJLNH souhaiterait qu'on verse encore plus d'argent dans ce système pour assurer la sécurité financière de toutes les équipes.

«Quand les équipes évoluant dans de gros marchés engrangent leurs revenus - une augmentation de huit, neuf pour cent par année - cela a une incidence sur certaines équipes dans des marchés plus petits», a expliqué Kelly.