Le Canadien sera-t-il privé de Michael Cammalleri à l'ouverture de sa saison, jeudi à Toronto?

Le petit attaquant a perdu les pédales vers la fin de la deuxième période, samedi soir à Québec, lorsqu'il s'en est pris à la recrue des Islanders Nino Niederreiter, l'atteignant d'abord au visage à la pointe de son bâton avant de le cingler derrière le mollet.

Les gestes de Cammalleri - qui pour une rare fois a refusé de parler aux médias après le match - seront revus par la Ligue nationale et sont passibles d'une suspension.

Quant à Niederreiter, il a quitté la rencontre mais n'était pas blessé sérieusement.

Le premier choix des Islanders au dernier repêchage boitait légèrement lorsqu'on l'a croisé après le match dans les couloirs du Colisée.

«J'ai d'abord reçu un coup de coude et je lui ai jeté un coup d'oeil, a expliqué le Suisse de 18 ans. Ensuite il y a eu un coup de bâton, puis alors que je suivais la rondelle, il y a eu ce coup salaud.

«Il ne devrait pas y avoir de coup de ce genre en matchs préparatoires.» L'entraîneur adjoint des Islanders Dean Chynoweth, qui agissait à titre de pilote des Islanders pour cette rencontre, a qualifié de «trouillard» le geste de Cammalleri.

Il semble toutefois que Niederreiter ait couru après son infortune. Il a agi comme une petite peste à toutes ses présences sur la patinoire.

«Je crois que la réaction de Michael a été déclenchée par le fait que le joueur lui avait donné un coup par derrière tout juste auparavant», a indiqué Jacques Martin.

«Il m'a frappé deux fois derrière la tête plus tôt dans le match, a même ajouté Tomas Plekanec en parlant de Niederreiter.

«Tu ne veux pas perdre un gars de la qualité de Cammalleri pour un match, mais sa réaction s'expliquait d'une certaine façon.» Bruno Gervais, défenseur des Islanders, est venu à la défense de son jeune coéquipier après la rencontre.

«Nino joue très intense et il avait donné une mise en échec à Cammalleri plus tôt, a-t-il reconnu. Puis, Cammalleri est venu le chercher. Ça se voyait dans ses yeux qu'il voulait lui faire mal.

«C'est désolant. Un geste comme ça n'a pas sa place, surtout dans un match hors-concours et un tel pointage. Nino est un joueur intense, mais c'est loin d'être un joueur salaud.»

Cela aurait pu mal tourner

Les Islanders ont voulu venger leur jeune coéquipier en s'en prenant à Lars Eller lors d'une mise en jeu en troisième période. Ryan White et Jaroslav Spacek ont jeté les gants lors de la mêlée.

«Je n'ai pas trop compris pourquoi ils ont agi de cette façon, mais je n'étais pas très impressionné», a soutenu White, qui n'hésite jamais à venir à la défense de ses coéquipiers.

«On a mangé quelques coups pour l'équipe, Jaroslav et moi, mais il fallait défendre Lars, qui n'avait aucune idée de ce qui se passait.

«Ça aurait pu devenir très laid», a convenu White, qui avait remarqué la présence sur la glace de quelques matamores tout juste après le sixième but du Tricolore.

Faut-il vraiment s'étonner qu'il y ait eu des débordements dans ce match où les forces en présence étaient aussi clairement inégales?

Affronter l'équipe B- des Islanders lors de sa dernière rencontre préparatoire n'était pas une situation optimale pour le Canadien. Dur de bien évaluer où il en est dans sa préparation après avoir ridiculisé un adversaire aussi démuni. «Peu importe notre adversaire, on voulait travailler de façon à régler plein de petits détails et ne prendre aucun raccourci dans notre exécution», a expliqué Carey Price, qui a accordé deux buts sur 22 lancers.

Après une journée de congé, dimanche, le Tricolore terminera son camp d'entraînement avec trois journées d'activités de ralliement dans Charlevoix.