Nigel Dawes est heureux d'arriver dans l'organisation du Canadien, mais il aurait sûrement préféré jouer son premier match au Centre Bell dans l'uniforme du Tricolore plutôt que dans celui des Bulldogs de Hamilton.

Mais c'est en passant d'une équipe de la Ligue américaine à une autre qu'il a fait ses débuts à Montréal, hier, alors que les Bulldogs recevaient les Phantoms d'Adirondack.

« Je m'attendais à une transaction depuis plusieurs jours, mais malgré les rumeurs, je n'entendais le nom d'aucune équipe en particulier, a raconté Dawes.

« Je suis excité de me joindre aux Bulldogs - une très bonne équipe - et d'avoir une chance de mériter un rappel avec le Canadien. »

Dawes a connu de bons moments avec les Flames de Calgary l'an dernier, où il a quand même inscrit 14 buts et 32 points. Mais au terme de la saison, les Flames n'ont pas cru bon lui offrir un nouveau contrat.

« Ç'a été tout un choc, c'est le moins qu'on puisse dire, a confié Dawes. Mais je n'ai pas été le seul, plusieurs autres gars ont eu cette mauvaise surprise. »

Dawes a dû se rabattre sur le contrat à deux volets d'une seule saison que lui offraient les Thrashers d'Atlanta.

Ceux-ci n'ont pas mis de temps à déchanter.

« On m'a demandé de jouer hors l'aile en début de saison à Atlanta et je n'étais pas très confortable, a admis l'ailier gauche de 26 ans. J'ai été renvoyé dans les mineures, j'ai connu de bons moments là-bas, et à mon second rappel chez les Thrashers, j'estime avoir joué de bons matchs. Mais parfois, les choses ne se passent pas nécessairement comme on l'entend. L'aile gauche était plutôt occupée à Atlanta... »

Inconstance

Le Canadien devient la cinquième organisation pour laquelle Dawes joue en un peu moins de quatre ans. C'est peut-être sa dernière chance de faire sa place quelque part.

« J'ai essayé de trouver de la constance tout au long de ma carrière, confie Dawes. C'est l'une des choses les plus difficiles à trouver dans ce sport. Mais lorsque je joue comme j'en suis capable, je suis assurément un joueur de la LNH. Je sais que je peux jouer à ce niveau. »

Dawes était jadis un prolifique marqueur dans la Ligue junior de l'Ouest. Sous les ordres de Cory Clouston, avec l'Ice de Kootenay, il a connu deux saisons de 47 buts et une autre de 50.

À l'époque, l'un de ses coéquipiers était justement... Ben Maxwell.

« Savoir comment marquer des buts n'est pas une chose qui se perd. J'ai produit beaucoup cette année encore dans la Ligue américaine et j'ai connu de bons moments dans la LNH.

« Je sais que si j'obtiens cinq ou six chances de marquer dans un match, je vais au moins en convertir une. Mais parfois j'ai de la difficulté à obtenir ces occasions. »

De la frustration chez Maxwell?

Dans le vestiaire des Bulldogs, des joueurs comme Brendon Nash et Mathieu Carle ont exprimé quelques regrets de voir Ben Maxwell quitter l'organisation.

« C'était notre meilleur marqueur et, du point de vue personnel, ça faisait cinq ans que je le connaissais et on s'entendait bien, on était toujours assis l'un à côté de l'autre dans l'autobus », a raconté Carle.

Pour d'autres, comme pour le trio formé d'Olivier Fortier, Gabriel Dumont et Alexander Avtsin, le départ de Maxwell - conjugué aux rappels de David Desharnais et Max Pacioretty - annonce de plus grandes responsabilités.

L'entraîneur-chef Randy Cunneyworth a remercié Maxwell pour les services rendus, mais on sent que la relation entre le jeune centre et l'organisation n'avait plus beaucoup de fruits à donner.

« Parfois un nouveau départ peut faire du bien, a mentionné Cunneyworth. Si on commence à être frustré parce qu'on n'obtient pas de chance à l'intérieur de notre propre échéancier, ce n'est pas une bonne chose. Car c'est l'échéancier de l'équipe qui importe.

« Il faut être patient et continuer de travailler. »