Guillaume Latendresse croyait bien avoir réglé un tas de problèmes l'été dernier en disant oui à un contrat d'une saison avec les Sénateurs d'Ottawa. Il allait se rapprocher de Montréal et de son fils, il allait se rapprocher de sa famille, et il allait avoir l'occasion d'un nouveau départ après les deux dernières saisons de misère au Minnesota.

Mais ça ne se passe pas exactement comme prévu.

L'attaquant de 25 ans n'a toujours pas de but à sa fiche, et un seul petit point au compteur. L'entraîneur Paul MacLean l'a délogé de sa place habituelle aux côtés de Kyle Turris et Daniel Alfredsson lors du match de mardi soir contre les Capitals de Washington.

Tout ça pour dire que Latendresse se pose pas mal de questions ces jours-ci.

«Je me sens un peu comme à mes débuts dans la Ligue nationale, a-t-il admis avant le match d'hier soir. Là, on dirait que le problème est plus mental que physique. Je me mets beaucoup de pression et je ne joue pas comme je le voudrais.»

Il faut dire que Latendresse revient de loin. Après une première saison intéressante de 25 buts au Minnesota, en 2009-2010, le joueur québécois n'a jamais pu rester en santé. Il n'a pris part qu'à 27 rencontres lors des deux dernières saisons en raison de diverses blessures, dont une commotion cérébrale.

Il lui fallait donc un changement de décor, mais pour le moment, les résultats tardent.

«Je n'ai presque pas joué la saison dernière, et là, je trouve ça plus dur que je ne le pensais, a-t-il reconnu. Ça fait deux ans que je ne joue pas, et je me cherche un peu. On dirait que tout est à recommencer.

«Je n'ai pas encore eu de plaisir dans un match cette saison. C'est un peu comme à Montréal à mes débuts; je me cherche, je suis là, les pieds dans le béton, je ne bouge pas et je pense trop.»

Latendresse, qui pourrait devenir joueur autonome sans compensation à l'été, sait très bien qu'il a intérêt à ne pas rater son coup chez les Sénateurs.

«Ils vont me donner des chances, mais à un moment donné, je sais que la patience de l'entraîneur va avoir ses limites. Si ça ne se replace pas d'ici cinq matchs, je peux me retrouver dans les gradins ou n'importe où... Alors c'est à moi de me prendre en main. C'est une année de transition qui est importante dans mon cas.»

Au moins, Guillaume Latendresse sait ce qu'il a à faire.

«Je dois revenir à la base... Je dois rebâtir la fondation de ma propre maison. C'est ce que je dois faire.»