(Bombay) Le président du Comité international olympique Thomas Bach a entretenu le flou lundi sur la possibilité qu’il prolonge son mandat au-delà de 2025, alors que plusieurs membres du CIO l’ont pressé la veille de le faire.

« Vous devez comprendre qu’une telle réponse, vous ne la donnez pas d’emblée et aux médias », a répondu à la presse le dirigeant allemand, interrogé sur sa position ambiguë alors que la limitation des mandats s’est imposée comme un principe de bonne gouvernance sportive.

« Il faut en discuter avec les personnes concernées et ensuite, les médias seront informés », a poursuivi l’ancien champion olympique de fleuret par équipes aux JO-1976 de Montréal.

Dimanche, alors que le sujet ne figurait pas au menu de la 141e session de l’instance réunie à Bombay en Inde, quatre membres du CIO ont demandé une modification de la Charte olympique pour permettre un troisième mandat au Bavarois de 69 ans, dont ils ont loué « le leadership ».

Ce texte, qui tient lieu de Constitution à l’organisation de Lausanne, semblait pourtant régler son sort : élu en 2013 et reconduit en 2021, il ne peut en principe dépasser les douze ans en poste, soit deux mandats de 8 puis 4 ans, et donc doit partir en 2025.

Pour amender la Charte olympique, il faudrait déposer le projet plus de 30 jours avant une session de CIO, tout en le soumettant à sa Commission exécutive. La prochaine session étant prévue juste avant les JO-2024 de Paris, le sujet promet d’animer les prochains mois.

Mais Thomas Bach s’est borné à expliquer les « deux motivations principales » des partisans de sa prolongation, assurant avoir entendu « des rumeurs » sur leurs intentions tout en ayant été surpris de ces prises de parole en pleine session.

« Ils sont inquiets d’une campagne électorale précoce qui perturberait la préparation des Jeux de Paris », a-t-il résumé, et « voulaient exprimer leur reconnaissance pour le travail accompli par le CIO ces dernières années ».

« C’est humain, j’ai été vraiment touché […] Pour cette raison, c’est une question de respect et de relation personnelle de ne pas balayer un tel signe de soutien », a-t-il déclaré, sans clarifier ses intentions.