Je suis présentement à Oslo, en Norvège, en vue de l'avant-dernière étape du circuit de la Coupe du monde. Samedi, je disputerai le 50 kilomètres style libre d'Holmenkollen, là où j'avais fini troisième l'an dernier.

Ma condition physique est excellente, surtout que j'ai bénéficié de cinq magnifiques journées pour m'entraîner au Mont-Sainte-Anne à mon retour des Jeux olympiques.

Cette première expérience olympique a été vraiment positive. Personnellement, je sais maintenant que je suis capable de rivaliser avec les meilleurs dans un grand événement comme les Jeux ou les championnats du monde.

Je savais que je pouvais le faire sur le circuit de la Coupe du monde. Mais il y a 34 courses durant l'hiver. Les 30 meilleurs ne sont jamais à leur plus haut niveau en même temps. Les chances sont donc beaucoup plus nombreuses de décrocher un grand résultat.

Ce n'est pas le cas aux JO, où tout le monde vise le même objectif. J'espérais aussi atteindre le sommet en février et ça a fonctionné. Les résultats sont là pour en témoigner: neuvième de la poursuite et quatrième du relais sprint avec Devon Kershaw. J'étais là avec les meilleurs, ce que je n'avais pas encore réussi dans un grand événement. À mes yeux, ça représente une autre étape de franchie.

Collectivement, je crois qu'on a surpris bien du monde. Trois gars dans le top 10 en poursuite avec Ivan Babikov cinquième, quatrième au relais sprint, Devon cinquième au 50 km: c'est du jamais vu pour le ski de fond masculin au Canada. Bien sûr, c'est un peu plate de revenir avec des médailles de bois. Ça a été la même chose pour Erik Guay en ski alpin. Je refuse de dire que c'est de la chance, mais ce n'est pas loin de ça quand les résultats sont aussi serrés.

Chose certaine, les Jeux ont représenté une super belle publicité pour notre sport au Canada. L'avenir du ski de fond masculin n'a jamais été aussi positif.

Même si on vivait un peu retrait dans des condos à l'extérieur de Whistler, j'ai été en mesure de savourer l'atmosphère olympique. J'ai fait quelques visites de deux-trois heures au village de Whistler et au Village des athlètes.

J'ai aussi pris part à la cérémonie de clôture au stade BC Place, où j'ai pu renouer avec plein d'athlètes que je connais. C'est la première fois que j'assistais à un aussi gros show. C'était très impressionnant.

Plus tôt cette journée-là, j'avais vécu ma seule déception aux Jeux olympiques: ma 32e place au 50 km classique. C'est l'épreuve que je préférais et celle où mes attentes étaient les plus élevées.

J'en suis encore super déçu, mais j'ai réussi à l'oublier assez vite. Difficile d'expliquer ce qui est arrivé. À la fin de la saison, je m'assoirai avec mon entraîneur Louis Bouchard pour en discuter. On regardera ce que j'ai fait dans les jours et les semaines précédents. En même temps, il n'y a parfois pas d'explications. Ça peut n'être qu'une mauvaise journée.

Par contre, j'ai une occasion rêvée de mettre ça derrière moi avec le 50 km d'Holmenkollen. Je me sens en grande forme et j'ai le goût de prendre une petite revanche. Je compléterai ensuite ma saison avec la finale de la Coupe du monde en Suède, une sorte de mini-Tour de ski comprenant quatre étapes.

Comme il s'agit de ma dernière contribution sur Cyberpresse, je tiens à remercier tout le monde pour les encouragements reçus durant les Jeux olympiques. Avec le nombre record de podiums et de médailles d'or, le Canada a de quoi être fier.

C'était le fun de voir que tout le monde supportait les athlètes. Au plaisir de vous retrouver sur mon site internet personnel, www.alexharvey.ca.