Les arbitres devront interrompre momentanément puis éventuellement arrêter un match en cas d'incidents racistes constituant «une ambiance générale et dangereuse», a annoncé Michel Platini, le président de l'UEFA, à l'issue de son comité exécutif, jeudi à Vilnius.

«On parle d'ambiance générale et dangereuse, pas d'actes isolés», a expliqué le dirigeant lors d'une conférence de presse. L'arbitre et le délégué peuvent se concerter et décider d'une interruption momentanée de cinq à dix minutes en accord avec les autorités politiques et du stade».

C'est à l'arbitre central de constater ces incidents, et le quatrième arbitre peut l'en informer, selon un communiqué de l'UEFA qui entre dans les détails.

La consigne comporte trois degrés: 1. interruption du match pour passer une annonce vocale demandant l'arrêt des incidents, 2. interruption du match de cinq à dix minutes, retour temporaire des équipes aux vestiaires et nouvelle annonce, 3. arrêt définitif du match.

«Tout au long du processus des trois étapes, le délégué de l'UEFA doit assister l'arbitre, par l'intermédiaire du quatrième arbitre, pour déterminer si le comportement raciste a cessé, et toute décision d'arrêter le match ne doit être prise qu'après épuisement de toutes les mesures possibles et après avoir évalué l'impact de l'abandon du match sur la sécurité du public et des joueurs», selon l'UEFA.

En cas d'arrêt du match, «la commission de discipline (de l'UEFA) décidera» des suites à donner, a ajouté Michel Platini. «Nous travaillons sur la responsabilité morale, avant de travailler sur la responsabilité disciplinaire», a-t-il avancé.

Ces directives aux arbitres «concernent les compétitions de l'UEFA seulement, et seront peut-être reprises dans les champ nationaux ou existent déjà», a-t-il précisé.