Le président du Nigeria Goodluck Jonathan a retiré l'équipe nationale de soccer de toute compétition pour une durée de deux ans, à la suite des mauvais résultats au Mondial 2010, ont annoncé ses services mercredi.

«Le président Goodluck Jonathan a ordonné que l'équipe ne participe à aucune compétition internationale pour une durée de deux afin de remettre les choses en ordre», a déclaré le porte-parole de la présidence, Ima Niboro.

Placé dans le groupe B du Mondial 2010 en Afrique du Sud, le Nigeria a terminé à la dernière place, concédant deux défaites face à l'Argentine (0-1) et la Grèce (1-2) avant d'arracher un nul contre la Corée du Sud (2-2).

Le gouverneur de l'État de Rivers, Rotimi Amaechi, qui dirige un groupe de travail sur la Coupe du monde mis sur pied par la présidence, a souligné que le pays allait écrire à la FIFA pour lui notifier sa décision.

«Nous sommes allés à la Coupe du monde et y avons été confrontés à toutes sortes de problèmes. Nous pensons que nous devrions nous asseoir et commencer un travail d'introspection», a-t-il ajouté.

M. Jonathan a aussi réclamé un audit pour déterminer la façon dont les fonds alloués à la sélection nationale durant le Mondial avaient été utilisés.

La Fédération internationale de football (FIFA), sollicitée par l'AFP, a déclaré dans un premier temps n'avoir pas d'information officielle sur cette décision. Toutefois, a indiqué la FIFA dans un communiqué, «la position de la FIFA concernant les ingérences politiques est bien connue».

En général, la FIFA ne tolère aucun intervention du pouvoir politique dans les affaires des fédérations de football. Interrogé mardi sur les ingérences politiques en France après la déroute des Bleus à la Coupe du monde, Joseph Blatter, président de la FIFA, avait répondu: «En cas d'ingérence politique, la FIFA interviendra, quelle que soit la taille du pays», brandissant la menace d'une suspension de la fédération du pays concerné.

Une source à la FIFA a indiqué que les statuts de la Fédération internationale ne fixaient pas la durée éventuelle de suspension d'une fédération en cas d'ingérence politique.