Dernier pays à se qualifier pour la Coupe du monde, l'Uruguay espère maintenant être le dernier à la quitter.

«Nous avons forcé l'entrée pour faire partie de la fête, mais maintenant, nous voulons danser le plus longtemps possible», a indiqué l'attaquant Sebastian Abreu, dimanche.

L'Uruguay a dû passer par un match éliminatoire contre le Costa Rica pour se qualifier au tournoi, mais il a excellé en Afrique du Sud et participera maintenant à sa première demi-finale en 40 ans, mardi, contre les Pays-Bas.

«Le rêve des gars grossit à chaque jour qui passe et l'équipe ne cesse de s'améliorer, a déclaré le capitaine, Diego Lugano. Nous sommes maintenant au plus haut niveau et chaque victoire devient plus importante.»

Très peu de gens accordaient la moindre chance à l'Uruguay de se qualifier pour la deuxième phase du Mondial dans un groupe comprenant la France, l'Afrique du Sud et le Mexique. Mais l'Uruguay a terminé au sommet du groupe avant d'éliminer la Corée du Sud et le Ghana.

L'attention qui leur est portée augmente également: alors qu'ils n'étaient que quelques journalistes à suivre les activités de l'équipe en début de compétition, des centaines de journalistes se sont rendus au point de presse de l'équipe à Johannesburg, dimanche.

Descendant de l'autobus après l'entraînement, Diego Forlan s'est arrêté devant la horde de reporters.

«Alors, vous ne croyiez pas en nous?», a-t-il lancé, sourire aux lèvres.

Pour être franc, peu d'indices laissaient croire que l'Uruguay, champion du monde de 1930 et 1950, était prêt à rebondir à l'avant-scène du foot international. L'équipe a pris le cinquième rang des qualifications en Amérique du Sud, entraînant les deux manches éliminatoires contre la quatrième nation de la CONCACAF, le Costa Rica. Leur place en finale a été assurée par une victoire de 1-0 à l'étranger et une énervante nulle de 1-1 à Montevideo.

Malgré cette difficile qualification, l'Uruguay est la seule nation sud-américaine toujours en lice, surpassant la tenue des puissants Brésil et Argentine.

Ce sont ces difficultés à obtenir le billet pour l'Afrique du Sud qui semble avoir fortifié l'équipe.

«Les qualifications en Amérique du Sud sont les plus fortes et les plus difficiles qui soient, a dit Abreu. Quand quatre des clubs en quarts de-finale proviennent de cette région, ça vous donne une bonne idée pourquoi c'est le cas.»