Lorsque la pire attaque affronte la meilleure défense, les buts sont habituellement une denrée rare pour la première de ces équipes. Cela n'a pas été le cas, mercredi soir à Atlanta, alors que l'Impact a fait cadeau de deux buts aux Silverbacks dans une défaite de 2 à 1.

«On a l'impression que l'on est entrain de ramer contre le courant, a lancé l'entraîneur montréalais Marc Dos Santos. À ce niveau-là, que l'on considère professionnel et quand on pense que l'on va de l'avant avec la MLS, on ne peut pas commettre des erreurs comme cela. C'est presque inexplicable. Quand tu perds 2-0 à l'extérieur, peu importe l'équipe, c'est très difficile de revenir.

«Si tu donnes des buts à l'adversaire sur la route, donnes des buts où l'adversaire construit, où il fait bien.»

À la 13e minute et à 20 mètres de ses propres cages, Philippe Billy a lancé les difficultés montréalaises en défense en ne parvenant pas à dégager un ballon face à Mario Perez. Le Mexicain, ensuite seul dans la surface, a trouvé Raphael Cox qui a trompé Bill Gaudette à l'aide d'un tir à ras de terre. En plus de donner l'avantage aux siens, il a mis fin à une série de cinq matchs sans le moindre but des Silverbacks, soit depuis le 30 avril.

Face à une timide réaction montréalaise, ce sont encore les joueurs d'Atlanta, derniers au classement et sans la moindre victoire avant mercredi, qui ont continué à mettre de la pression. Cox a de nouveau montré la voie, à la 36e minute, en contrant un dégagement de Gaudette. Il a ensuite remis le ballon à Matt Horth qui l'a simplement poussé dans la cage déserte.

Comme face à Edmonton, Mignane Diouf a été l'attaquant montréalais le plus dangereux en première période. Après une frappe imprécise en début de rencontre, le Sénégalais est parvenu à reprendre victorieusement un excellent centre d'Idriss Ech Chergui. Son coup de tête, tout juste avant la mi-temps, a frappé la barre transversale de Jimmy Maurer avant de pénétrer dans le but.

Cette réduction du score aurait pu - aurait dû- ouvrir la porte à un retour de l'Impact lors des 45 dernières minutes. Incapables d'accélérer et de créer la moindre étincelle face à un adversaire bien regroupé, les Montréalais n'ont réellement menacé Atlanta que par l'intermédiaire de tirs lointains.

Après une interruption d'une trentaine de minutes en raison d'orages, Ech Chergui a envoyé un missile à la droite des buts géorgiens (56e). Il a ensuite fallu attendre la 82e minute pour revoir une réelle menace et un centre-tir de Zurab Tsiskaridze, depuis le côté gauche, qui a heurté la transversale de Maurer.

«J'attendais beaucoup plus offensivement, a commenté Dos Santos. On a même changé le schéma en 3-5-2 pour prendre beaucoup plus de risques, mais Atlanta ne voulait pas laisser la victoire. Ils ont lutté jusqu'à la fin et ils y sont parvenus.»

Un coup d'arrêt et des absents

Alors que l'Impact avait une occasion en or de remporter deux matchs de suite pour la première fois de la saison, le voilà toujours scotché au septième rang. Avec cette nouvelle contre-performance, l'Impact n'a récolté que huit points en neuf rencontres et ne devance Atlanta que de trois unités.

Et c'est loin d'être la seule mauvaise nouvelle de la soirée.

Blessés, Anthony Le Gall et Reda Agourram ont quitté le match en première mi-temps. Le Français aurait subi une légère commotion cérébrale après une collision avec Maurer tandis que le Québécois a ressenti un malaise au mollet. Seront-ils rétablis pour le prochain match de l'Impact, dimanche soir, à 18h05, à Porto Rico? Antonio Ribeiro est d'ores et déjà indisponible après avoir été exclu dans les derniers instants de la rencontre.

Dos Santos et le Maroc

Le nom de Dos Santos a été brièvement associé au club marocain du Raja de Casablanca, mercredi. Étonnant? Peut-être, mais avant tout flatteur pour lui et le club.

«Je n'ai pas été surpris parce que je sais qu'il y a des agents qui travaillent pour moi et qui ont toute ma confiance. Le Raja a été contacté sans que je le sache vraiment, a indiqué l'entraîneur montréalais à La Presse, mercredi soir.

«J'ai par contre été surpris que mon nom soit lié à un club aussi mythique avec autant d'histoire. Je pense aussi que c'est bon pour l'Impact. Cela donne de la crédibilité, mais aujourd'hui, je suis entraîneur de l'Impact à 100% et je ne pense pas au futur.»