Marc Dos Santos n'a pas manqué d'offres depuis sa démission de l'Impact, à la fin du mois de juin. Sollicité par des clubs de la NASL, de l'USL Pro et même de la MLS - pour un rôle d'adjoint -, l'entraîneur québécois a plutôt choisi de poursuivre sa carrière avec le club brésilien du FC Primeira Camisa.

Dès la semaine prochaine, il rejoindra le jeune club de Sao Paulo pour y diriger ses premiers entraînements.

Son premier mandat sera de diriger l'équipe des moins de 20 ans du club en vue de la Copa Sao Paulo, en janvier. Il s'occupera ensuite de l'équipe première.

L'ancien entraîneur de l'Impact n'a jamais caché son désir de travailler sur le continent sud-américain. Avec ce contrat d'une saison en poche, il pense avoir trouver le club idéal pour une première expérience. Fondé en 2007, l'équipe évolue en seconde division du championnat pauliste.

«C'est un club formateur dont le projet est surtout de développer des joueurs pour les vendre à l'extérieur. L'an dernier, ils ont vendu deux joueurs au Shakhtar Donetsk. C'est un jeune club, mais qui est déjà très respecté grâce à son organisation et ses installations. Je voulais débuter dans un équipe qui allait me permettre de grandir plutôt que d'être sous pression.»

S'il avait déjà quelques contacts depuis Montréal, Dos Santos a pu se familiariser avec d'autres acteurs importants du soccer brésilien grâce aux différentes présentations effectuées ces derniers mois. La rencontre de Roque Junior, champion du monde en 2002 et directeur général du Primeira Camisa, s'est avérée décisive. Les deux hommes semblent partager la même philosophie dans le jeu et la gestion d'une équipe.

«Nous sommes d'accord sur tout: l'organisation, la méthodologie, la façon de gérer une saison de A à Z. On était sur la même longueur d'onde et je voulais être dans un club qui me permettait cela», souligne celui dont la famille s'est récemment agrandie avec la naissance de jumeaux.

En allant au Brésil, Dos Santos rejoint surtout la Mecque du soccer avec sa passion indescriptible, son énorme vivier de talents et ses cinq étoiles de champion du monde. C'est avec une bonne dose d'humilité qu'il va débarquer sur les lieux du prochain Mondial, en 2014.

«Les entraîneurs sont assez âgés et, à ce que je sache, il n'y en a pas qui sont étrangers. C'est un pays qui défend ses entraîneurs et je dois arriver en respectant la culture tout en apportant humblement ma façon de travailler.»

Un modèle

Avec ce choix de carrière, Dos Santos espère qu'il sera la source d'inspiration pour d'autres collègues entraîneurs. Il compte conserver un lien avec le Québec au travers notamment le lancement d'un site web qui présentera de nombreux exercices tactiques et techniques.

«Ce n'est jamais arrivé qu'un entraîneur de Brossard ou du Québec ait un contrat professionnel à l'extérieur. Je voulais prouver que ce ne sont pas juste des joueurs comme Patrice Bernier ou Olivier Occean qui peuvent le faire. Si j'y arrive, c'est aussi possible pour d'autres jeunes entraîneurs.»