À un mois de l'expiration de son contrat avec l'Impact, Bernardo Corradi n'affichait pas un esprit propice à la spéculation, hier, au Complexe sportif Claude-Robillard. L'attaquant italien a d'ailleurs parsemé son discours d'indices trahissant son envie de poursuivre l'aventure québécoise.

À commencer par ce désir de jouer dans un stade Saputo agrandi, dès le 16 juin, contre les Sounders de Seattle. Après avoir connu la surface artificielle du Stade olympique, le joueur s'est plusieurs fois dit excité par la perspective de voir cette enceinte de plus de 20 000 places. À l'écouter, son avenir avec l'Impact ne se conjugue pas en semaines, mais davantage en mois.

«Nous sommes tous excités par l'ouverture du stade et nous espérons que tous les gens qui se déplacés pour voir Los Angeles y viendront.

«Nous sommes même allés, Davy Arnaud et Matteo Ferrari et moi, au stade Saputo pour remercier les ouvriers qui travaillent fort sur le chantier.»

Quelques semaines après cette grande première, l'Impact devrait aussi compter sur le renfort d'un autre attaquant italien, Marco Di Vaio. L'amitié entre Di Vaio et Corradi n'est pas un secret. Les deux hommes se sont croisés en sélection italienne et à Valence (Liga) et s'apprécient autant sur le terrain qu'à l'extérieur. Leurs familles respectives ont également noué de forts liens.

Dans ce contexte, il est difficile de penser que Corradi pourrait reprendre bientôt le chemin de l'Europe. Surtout que l'expérience combinée des deux hommes permettrait à l'Impact d'améliorer un secteur dont les performances sont trop inégales.

«C'est un bon finisseur, dit-il d'abord à propos de l'ex-joueur de Bologne. Nous sommes vraiment complémentaires et nous avons connu de bonnes performances quand nous étions ensemble dans le passé.»

Corradi, qui a déjà évolué dans les championnats anglais et espagnol, s'est également bien adapté à la vie montréalaise. En plus de la présence de compatriotes et d'italophones au sein de l'équipe, plusieurs membres de sa famille lui ont rendu visite ces dernières semaines. Présents à Montréal en mars, sa femme et ses enfants seront même de retour la semaine prochaine.

«Ce n'est pas facile d'être éloigné quand on a des enfants et spécialement un jeune fils. Être dans une belle ville m'aide un peu, mais je préférerais être dans une ville laide et avoir ma famille avec moi», dit-il en riant.

En progrès, mais...

Arrivé dans le giron de l'Impact à la fin du mois de février, l'attaquant de 36 ans est le meilleur marqueur du club avec trois buts, dont deux penaltys. Au niveau collectif, l'Italien a pu constater une énorme progression depuis son premier match officiel, le 17 mars, contre le Fire de Chicago. Au niveau individuel, le point d'appui montréalais est bombardé de ballons aériens pas toujours commodes à négocier.

«C'est vrai que je reçois beaucoup de longs ballons des défenseurs. Avec mes caractéristiques, ce serait peut-être mieux que je reçoive davantage de centres dans la surface pour me créer des occasions. Mais il faut du temps pour nous connaître et pour que mes coéquipiers connaissent davantage mes forces.»