L'UEFA introduit cette saison le passeport biologique stéroïdien dans ses compétitions et un programme spécifique qui débutera le 1er janvier 2016 «pour tous les joueurs susceptibles d'être sélectionnés» à l'Euro-2016, a indiqué vendredi l'instance européenne du football.

L'introduction du passeport biologique stéroïdien de l'Agence mondiale antidopage (AMA) s'accompagne aussi du «renforcement des dispositions relatives à la transmission d'informations sur la localisation des équipes et des joueurs, de la conservation des échantillons à long terme afin de permettre l'identification rétrospective de substances interdites, ainsi que de la poursuite de son programme global de contrôles antidopage (sang et urine), en compétition et hors compétition».

L'UEFA met également l'accent sur «l'échange d'informations liées aux profils biologiques des joueurs et aux renseignements visant à identifier les cas potentiels de dopage» grâce à des «accords de collaboration» avec les organisations nationales antidopage (ONAD) des équipes qui participent à la Ligue des champions.

«Jusqu'ici, des accords ont été signés avec les ONAD d'Allemagne, des Pays-Bas, d'Espagne, de Belgique (région flamande), du Royaume-Uni, de Suède, de France et d'Italie. D'autres suivront», expose l'UEFA.

Par ailleurs, «tous les joueurs susceptibles d'être sélectionnés dans les équipes participantes à l'Euro-2016 (10 juin-10 juillet) seront soumis (à des contrôles) à partir du 1er janvier 2016», dans le cadre d'un programme coordonné entre l'UEFA et les ONAD, notamment l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) dans le pays organisateur.

«Les équipes seront également contrôlées lors des camps de préparation avant le tournoi, et après leur arrivée en France», ajoute l'instance européenne du foot.

Pendant le tournoi, «des contrôles approfondis de sang et d'urine seront effectués lors de tous les matches». «Le nombre de participants passant à 24 équipes, il s'agira donc du programme antidopage le plus vaste jamais mis en oeuvre lors d'un Euro», souligne l'UEFA.

«Bien que nos statistiques de cas de dopage restent faibles parmi les joueurs des compétitions de l'UEFA, il faut se garder de toute autosatisfaction», a commenté Michel D'Hooghe, président de la commission médicale de l'UEFA.