Dans la continuité de la semaine, Didier Drogba ne s'est pas entraîné avec ses coéquipiers, vendredi, alors qu'une forte pluie s'abattait sur le Centre Nutrilait. Sauf revirement de dernière minute, l'attaquant ivoirien ne sera donc pas du rendez-vous montréalais, dimanche, en Nouvelle-Angleterre.

«Son malaise au dos le gêne encore un peu, alors, il continue de faire des soins, a indiqué l'entraîneur-chef Mauro Biello. [...] Pour dimanche, ça va être difficile parce qu'il ne s'est pas entraîné.»

Drogba n'a participé à aucune séance depuis samedi dernier, soit la veille de sa défection face au Toronto FC. Même sans ce pépin physique, sa présence aurait été plus qu'incertaine en raison de la présence du terrain synthétique, au domicile du Revolution.

À plus grande échelle, Biello a prévu d'apporter quelques changements à son alignement qui est invaincu lors des trois derniers matchs. Car après ce match en Nouvelle-Angleterre, Biello et ses hommes devront rapidement se projeter vers le début des séries qui est programmé mercredi ou jeudi.

«On pourrait disputer trois matchs en huit jours, avec des voyages en plus. Je dois gérer et je dois équilibrer l'alignement pour avoir la meilleure chance de remporter ce match tout en étant prêt pour celui en barrages. Et ceux qui ne jouent pas, (dimanche), doivent être sur un microcycle d'entraînement un peu différent», a détaillé Biello.

Déjà qualifié pour les séries, l'Impact peut encore espérer remonter au quatrième rang de l'Association de l'Est et ainsi être l'hôte du match de barrage. Pour y parvenir, le Bleu-blanc-noir devra l'emporter et compter sur une défaite ou un match nul de DC United à Orlando. Mais l'Impact peut tout aussi bien glisser à la sixième place, actuellement détenue par l'Union de Philadelphie. Le plan de match de l'Impact déborde donc largement du seul cadre de la Nouvelle-Angleterre.

«Je vais équilibrer l'effectif pour contrer ce qui va se passer durant le match, mais aussi sur les autres terrains. Je vais voir s'il faudra pousser ou fermer le jeu, a distingué Biello. Certains choix vont être faits de cette manière. Il y a aussi certains gars avec qui je ne prendrais pas de risque et qui ne feront pas le voyage. D'autres auront leur chance pour montrer qu'ils sont capables d'aider cette équipe à gagner.»

Un adversaire éliminé... à moins d'un miracle

Malgré des attentes élevées, le Revolution, un habitué des séries depuis 2013, a connu une saison particulièrement décevante. Il faudrait maintenant un énorme miracle pour qu'elle se poursuive encore quelques semaines. Les joueurs de Jay Heaps doivent ainsi battre l'Impact, miser sur une défaite de l'Union et, surtout, effacer une différence de buts largement défavorable (-12 contre -1). Malgré les obstacles évidents, le Revolution ose croire à une victoire de 6-0 conjuguée à un revers de 6-0 de l'Union au Red Bull Arena.

«La Nouvelle-Angleterre a encore la possibilité de se qualifier pour les séries même si ce sera très difficile. Ils vont vouloir attaquer, ce qui nous laissera plus d'espace derrière sa ligne de défense, a commenté Ignacio Piatti. Nous, notre mentalité sera d'essayer de gagner pour jouer à la maison ensuite.»

«Ils vont vouloir gagner pour leurs partisans et ce sera leur dernier match. On sait que ce ne sera pas un match facile, a ajouté Dominic Oduro qui comptait contacter son bon ami Kei Kamara. On doit prendre un pari. Je l'appellerai plus tard et je vais lui dire d'y aller doucement. Ils sont exclus des séries, ils pourraient aligner leur équipe B et nous laisser nous amuser».