Le 7 novembre 2021, l’Orlando City SC privait le CF Montréal d’une place en éliminatoires. Dimanche prochain, un peu moins d’un an plus tard, les deux formations se retrouveront au stade Saputo. Sauf que le tableau est bien différent cette fois-ci.

Orlando City a obtenu sa place en éliminatoires de justesse, dimanche. De son côté, le onze montréalais a terminé la saison avec quatre victoires consécutives. Il a battu des records, il a le vent dans les voiles, et il a confiance.

« Nous irons sur le terrain, nous nous battrons. Nous allons gagner. Ça n’a pas d’importance s’ils nous ont battus l’an dernier », a d’ailleurs assuré Lassi Lappalainen, mardi matin, après l’entraînement de l’équipe.

« Orlando est une bonne équipe, mais je pense que nous sommes les favoris dans chacun de nos matchs, alors ça n’a pas vraiment d’importance », avait-il affirmé un peu plus tôt.

Le souvenir du revers émotif de l’an dernier, alors qu’un but refusé avait tout changé, est encore présent dans le camp montréalais, mais « il n’y a pas de vengeance », a indiqué Rudy Camacho, qui avait reçu un carton rouge en fin de match.

« C’est un match qui reste en tête, a-t-il nuancé. C’était un peu le scénario catastrophique l’année dernière. Là, on sera à domicile, en position de force. »

On va essayer d’imposer notre jeu comme on le fait depuis le début de l’année.

Rudy Camacho

Il demeure que la saison historique du CF Montréal, aussi impressionnante et encore récente soit-elle, est maintenant chose du passé. À partir de maintenant, ça passe ou ça casse.

Ainsi fonctionne le format actuel des éliminatoires dans la MLS. Pas de match aller-retour, pas de deuxième chance. Même si Montréal est favori, il suffit d’une mauvaise performance et puis pouf, « c’est toute la saison qui s’envole », dixit Camacho. Mais là n’est pas une raison pour changer les façons de faire en matière de préparation, au contraire.

« Il faut que ce soit pareil [à ce qu’on fait d’habitude]. Qu’on profite à l’entraînement, qu’on travaille de la même façon, et surtout qu’on soit froid dans nos têtes », a laissé entendre le défenseur.

PHOTO ERIC CANHA, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Rudy Camacho

« Il faut qu’on prenne le match comme on l’a pris pendant la saison. On a pris chaque match comme un match éliminatoire. Ce sera exactement la même chose, avec un enjeu au bout. […] Il y a une petite pression supplémentaire, mais une bonne pression. »

La troupe de Wilfried Nancy devrait d’ailleurs encore une fois compter sur une foule nombreuse et bruyante.

« Ça nous donne des frissons quand on entre sur le terrain et que c’est rempli, quand il y a du monde et du bruit, a évoqué Camacho. Il y a nos familles dans les tribunes. Ça donne quelque chose de plus. Il va falloir gérer ces émotions et garder la tête froide. Et faire mal à l’adversaire sur le terrain. »

« Le meilleur entraîneur »

Alors que Camacho était invité à se prononcer sur les performances de son coéquipier Lappalainen depuis son changement de position, la conversation a dévié sur l’entraîneur Nancy. Et le défenseur français s’est montré élogieux.

« Ce n’est pas le plus grand nom, mais c’est le meilleur entraîneur que j’ai eu sur le plan tactique. Pédagogique aussi », a-t-il dit.

L’athlète de 31 ans a surtout salué la façon dont son entraîneur pardonne les erreurs et a réussi à créer un groupe « soudé ».

Je pense que c’est le job d’un coach aujourd’hui, d’être pédagogue. C’est le plus important. Je ne suis pas coach, mais j’en ai vu plein. Wil et le staff, c’est en grande partie grâce à eux qu’on est là. On applique ce qu’ils nous disent. Un grand mérite à eux.

Rudy Camacho, au sujet de Wilfried Nancy

« Tu gardes un groupe soudé en étant pédagogue. Et ce n’est pas parce que tu fais une ou deux erreurs qu’on te sort du match. Il a cru en plusieurs joueurs même si on a tous fait des erreurs à un moment donné. Et il a bien fait, parce que maintenant, moi, je sors de l’équipe ; Gaby [Corbo] rentre et performe. Romell [Quioto] sort, tout le monde performe. Il n’y a pas d’indispensable. C’est grâce à Wil et au staff, nous, on ne fait que suivre. »

Camacho a regardé le dernier match du CF Montréal avec des amis, sur son canapé. « J’ai eu une petite alerte la semaine dernière, je ne me suis pas entraîné jusqu’à vendredi, a-t-il expliqué. J’étais prêt à jouer vendredi, mais le personnel a décidé de ne pas prendre de risque. Si tout va bien cette semaine, ça ira dimanche. »

Quant à Romell Quioto, toujours blessé, il ne s’est pas entraîné avec l’équipe mardi. Il s’est cependant présenté sur le terrain dans la dernière demi-heure pour faire quelques exercices avec un entraîneur.

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  • 20-9-5
    Fiche du CF Montréal cette saison
    Source : MLS