(Melbourne) La porte de sortie pourrait s’ouvrir pour le Canada à la Coupe du monde de soccer féminin, lundi. Les représentantes de l’unifolié pourraient aussi l’utiliser pour l’Australie.

L’enjeu ne pourrait pas être plus élevé lors de la dernière journée d’activités du Groupe B.

« Nous savons que ce sera une bataille [lundi]. Elles se battent pour leur vie, a indiqué la milieu de terrain canadienne Sophie Schmidt à propos des Australiennes. Nous sommes préparées à ce qu’elles nous offriront. Nous savons que nous devons avoir un résultat. Je crois que nous avons un long parcours devant nous à la Coupe du monde. Le match de lundi est un grand pas pour nous et nous sommes prêtes à faire face à ce défi. »

PHOTO WILLIAM WEST, AGENCE FRANCE-PRESSE

Sophie Schmidt

L’entraîneur-chef de l’Australie, Tony Gustafsson, a également décrit ce match comme « immense ».

Le Nigéria (1-0-1) mène le Groupe B devant le Canada (1-0-1) en raison d’un but marqué de plus. L’Australie (1-1-0) accuse un point de retard alors que l’Irlande est déjà éliminée. Seules les deux meilleures formations du groupe passent à la phase éliminatoire.

Le Canada est avantagé, alors qu’il pourra progresser avec une victoire et une nulle. L’Australie doit absolument l’emporter.

Nous savons que nous avons notre destinée entre nos mains.

Bev Priestman, entraîneure du Canada

Les Canadiennes peuvent aussi passer à la ronde d’élimination en encaissant un revers, mais le Nigéria devrait perdre et tomber du mauvais côté du bris d’égalité. L’Australie peut progresser avec un match nul si le Nigéria est battu et si les bris d’égalité favorisent les Matildas.

Ce qui pourrait décider de l’issue revient à quelle version du Canada et de l’Australie se présentera lundi.

Les deux équipes ont éprouvé des difficultés face à l’Irlande et elles ont trébuché contre le Nigéria. Le Canada a enregistré un match nul de 0-0 alors que l’Australie a perdu 3-2.

« Si nous augmentons le rythme, comme nous l’avons fait dans la deuxième demie contre l’Irlande, nous pouvons obtenir les trois points, a noté Priestman. Ça doit être nous qui présentons le meilleur de notre groupe. C’est l’objectif. »

PHOTO SCOTT BARBOUR, LA PRESSE CANADIENNE

L’entraîneure du Canada, Bev Priestman

Priestman a insisté sur le fait que le Canada jouerait pour la victoire même si la nulle est suffisante. Elle a expliqué que si tu joues pour un seul point, « tu ne joues pas à l’intérieur de tes forces ».

Gustafsson a cependant dit que son équipe devra être prudente pour ne pas permettre aux Canadiennes d’avoir des occasions en contre-attaque.

Les deux équipes ont amorcé le tournoi avec des attentes élevées.

Les joueuses du Canada cherchent à transposer leur médaille d’or lors du tournoi à 12 équipes aux Jeux de Tokyo en succès lors du tournoi de la Coupe du monde à 32 formations. Elles avaient été éliminées lors de la ronde des 16 il y a quatre ans, en France.

L’Australie a le poids d’une nation entière sur ses épaules, sachant qu’aucun pays hôte n’a raté sa qualification à la ronde éliminatoire lors des huit dernières représentations de ce tournoi. La Nouvelle-Zélande, qui accueille aussi la Coupe du monde, est devenue la première, dimanche, à la suite d’un match nul face à la Suisse.

Le Canada n’est pas étranger aux matchs à haute pression.

La troupe de Priestman a aussi dû se ressaisir après avoir enregistré un match nul de 1-1 contre le Japon lors de sa première sortie à Tokyo. Elle a ensuite éliminé le Brésil aux tirs au but en quatre de finale, les États-Unis lors des demi-finales et la Suède en tirs de barrage lors de la finale du tournoi.

L’équipe canadienne de soccer féminin montre un dossier de 8-7-3 contre l’Australie et elle a remporté les trois derniers affrontements, dont deux à Brisbane et à Sydney. Jouer devant une foule hostile en Australie n’est donc pas un problème pour les représentantes de l’unifolié.

Les gagnantes du Groupe B se mesureront à l’équipe en deuxième position dans le Groupe D lors de la ronde des 16, et vice versa. L’Angleterre occupe actuellement le premier rang du Groupe D alors que le Danemark devance la Chine en deuxième place en vertu du bris d’égalité.

« À ce point-ci, tout peut arriver, a soutenu Priestman. En ce moment, il n’est question que d’amasser trois points. Si nous voulons être les meilleures, nous devons battre les meilleures. Nous allons viser trois points lundi, effectuer notre travail et ensuite affronter l’équipe devant nous. »