(Madrid) La joueuse espagnole Jenni Hermoso, embrassée de force par le président de la fédération lors de la victoire de la Roja au Mondial dimanche, s’en remet à son syndicat pour assurer sa défense, lequel a réclamé « des mesures exemplaires » à l’encontre de Luis Rubiales.

« Mon syndicat Futpro, en coordination avec mon agence TMJ, se chargent de défendre mes intérêts et sont les interlocuteurs (à joindre) sur le sujet », a annoncé la N.10 dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux par Futpro.

Depuis le début de l’affaire qui a vu Luis Rubiales embrasser de force et sur la bouche Jenni Hermoso, la joueuse ne s’était exprimée qu’à deux reprises : une première fois lors d’un direct diffusé sur Instagram où elle avait spontanément dit en souriant : « Ça ne m’a pas plu, hein ! » à propos de ce baiser.

Un peu plus tard, dans des déclarations transmises à la presse par la RFEF, elle expliquait qu’il s’agissait d’« un geste mutuel totalement spontané en raison de l’immense joie que procure la victoire en Coupe du monde ».

Mais depuis la polémique n’en finit pas d’enfler, faisant réagir jusqu’au premier ministre espagnol, l’Association des footballeurs espagnols (AFE) ou encore la célèbre footballeuse américaine Megan Rapinoe.

Condamnant « fermement les conduites qui attentent à la dignité des femmes », Futpro a réclamé dans ce même communiqué à la Fédération espagnole de Foot (RFEF) des « mesures exemplaires » afin de « veiller sur les droits de nos joueuses » en « appliquant les protocoles nécessaires ».

Futpro explique « œuvrer à ce des actes comme ceux-là ne restent pas impunis, fassent l’objet de sanctions et que les mesures adéquates soient adoptées pour protéger les joueuses de gestes qui nous semblent inacceptables ».

Le syndicat lance un « appel » au Conseil supérieur des sports (CSD) espagnol afin qu’il agisse « face au harcèlement ou aux abus sexuels, au machisme et au sexisme ».

De son côté, Luis Rubiales, qui avait initialement balayé ces critiques, s’est excusé dans une vidéo où il estime qu’« il n’y a rien d’autre à faire » face à l’ampleur de « l’agitation » que son geste a provoqué.

La RFEF tiendra vendredi une assemblée générale extraordinaire consacrée au sujet.