New York City FC 2 – CF Montréal 0 Aux oubliettes

Un manque de vitesse et d’agressivité en première mi-temps. Un réveil trop tardif et un manque d’opportunisme en deuxième mi-temps.

Voilà qui résume la défaite du CF Montréal au compte de 2-0, mercredi soir, dans la Grosse Pomme.

La dernière victoire du New York City FC en MLS remontait au 1^er juillet contre… Montréal. Décidément, ce n’était pas jour de revanche pour le CFM, qui avait pourtant l’occasion d’amasser de précieux points au classement.

Comme l’a résumé Hernán Losada en fin de soirée, ce match, qui s’est déroulé en deux temps, est « à analyser, mais à oublier le plus vite possible ».

La première mi-temps a été catastrophique pour les Montréalais, qui peinaient à trouver leur rythme. L’étroitesse du terrain du Yankee Stadium y est-elle pour quelque chose ? Sans doute. Il demeure que le CFM manquait d’agressivité. Il était constamment deuxième sur le ballon.

« J’ai trouvé qu’on a été un peu hésitants, a noté Samuel Piette. Pour certains, c’était une première au Yankee Stadium. […] On revient d’un match contre New England où on est restés peut-être un peu plus bas, chose qui nous a aidés. Peut-être qu’on avait un peu la même idée de défendre un peu plus bas. »

Trop souvent, en début de match, le CFM a offert trop d’espace à Andres Jasson sur le flanc gauche. Il en a profité pour marquer d’une frappe de la gauche à la 30^e minute, déjouant un Gabriele Corbo qui manquait d’insistance.

New York a creusé l’écart sept minutes plus tard par l’entremise de Monsef Bakrar, qui a battu de vitesse Joel Waterman pour se retrouver seul devant Jonathan Sirois.

« Les deux buts sont des situations qu’on peut éviter », a souligné Losada. « Même quand ils avaient un mauvais contrôle, ils avaient toujours une deuxième chance de contrôler le ballon parce que nous étions loin des joueurs. Les deux buts se sont passés comme ça. »

Les Montréalais sont apparus beaucoup plus convaincants, vigoureux et autoritaires en deuxième demie. Premiers sur le ballon, ils ont enfin créé des occasions de marquer. Mathieu Choinière, deux fois plutôt qu’une, et Kwadwo Opoku ont tous deux raté de belles chances. Mais ça n’a pas suffi.

« On a été capables de gagner beaucoup de ballons et de jouer vers l’avant, de poser un peu plus le jeu et de faire notre jeu offensivement, a résumé Piette. C’est dommage parce que la réaction est tardive un peu. Deux buts qu’on se prend bêtement, mais où on n’agresse pas trop le porteur de balle. On lui laisse le temps de prendre une décision, de jouer ce ballon-là. »

« J’ai aimé la réaction des gars »

Ce match a été une nouvelle preuve d’une importante lacune chez le CFM : l’attaque peine à marquer. Comme l’a résumé Losada : « Quand c’est à nous de revenir, c’est toujours compliqué. »

« On sait qu’on a une équipe qui, avec l’avantage, gagne, a fait valoir l’entraîneur-chef. […] On n’est pas une équipe qui peut marquer beaucoup, mais on a créé beaucoup. Il y a eu plein d’occasions de finir avec une frappe au but. Malheureusement, c’est un point à améliorer. On va continuer. »

Samuel Piette, en bon capitaine, a retenu l’effort de son équipe qui, a-t-il noté, a su se relever malgré un début de match difficile.

« Nous n’avions besoin que d’un but pour faire tourner le vent de côté et faire en sorte que New York soit un peu plus nerveux. J’ai aimé la réaction des gars, nous avons poussé. Malheureusement, nous n’avons pas pu obtenir ce but, mais la réaction était là. C’est une chose dont nous devons être fiers. »

Autrement, cette défaite, la 10^e à l’extérieur cette saison, s’en va directement aux oubliettes.

Avec tout ça, le CF Montréal demeure au 8^e échelon du classement, avec une avance de trois points sur le Chicago Fire FC et de cinq points sur le D.C. United et le Charlotte FC. Il a du pain sur la planche s’il souhaite assurer sa place en éliminatoires. Prochain match : samedi, au stade Saputo, contre le Crew de Columbus et Wilfried Nancy.

« On va tout faire pour prendre les points samedi, a lancé Losada. C’est important de finir sur une note positive avant la pause internationale. »