« Je suis content que Mahala ait dit ça. Ça parle beaucoup de son envie, de son ambition. »

Qu’a-t-il dit, l’attaquant du CF Montréal Kwadwo « Mahala » Opoku, qui a tant plu à son entraîneur-chef Hernán Losada ?

Il répondait à une question de La Presse au sujet de sa contribution offensive de deux buts en huit matchs depuis son échange du LAFC à l’Impact.

« Ce n’est pas assez, a-t-il dit jeudi, avant l’entraînement des siens au Centre Nutrilait. Ce n’est pas un chiffre avec lequel je suis à l’aise. J’espère pouvoir marquer à tous les matchs. »

Un rendement qui le rendrait heureux, évidemment, mais aussi dont son club a énormément besoin en vue de la semaine cruciale qui s’amorce samedi soir, au stade Saputo, contre le Fire de Chicago. Un match à l’enjeu proverbial des six points, au vu du classement rapproché des deux équipes autour des dernières places donnant accès aux éliminatoires.

Les déboires offensifs de Montréal ont fait couler beaucoup d’encre et jaillir abondamment les ondes sonores cette saison.

Les hommes d’Hernán Losada sont 25es sur 29 en MLS au chapitre des buts marqués, avec 28 réussites en 27 rencontres.

Les attaquants Mason Toye, Sunusi Ibrahim, Chinonso Offor, Jules-Anthony Vilsaint et ledit Opoku se sont succédé pour tenter de combler le trou béant laissé par l’absence prolongée de Romell Quioto, blessé depuis la mi-mai.

Pourrait-on revoir le Hondurien samedi soir ? Hernán Losada n’a pas dit oui, jeudi, mais il n’a pas dit non non plus… ce qui en soi est une bonne nouvelle pour le CFM.

Opoku assure que son adaptation à Montréal et au sein de son nouveau club se déroule sans heurt. Que plus le temps passe, mieux sa chimie avec ses collègues offensifs va opérer.

PHOTO ERIC BOLTE, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Jules-Anthony Vilsaint a marqué son premier but contre le Crew, début septembre.

Il a en outre de bons mots pour le jeune Vilsaint, qui a marqué son premier but, en plus d’offrir une passe décisive, lors de la défaite de 4-2 contre le Crew de Columbus avant la trêve internationale.

« Il est talentueux et puissant, énumère Opoku. Quand tu lui donnes le ballon, il sait comment s’en prendre aux joueurs adverses. Il est vraiment bon. »

Hernán Losada convient que ses joueurs « peuvent faire mieux par rapport à l’apport offensif ». Mais il nuance.

« On ne va pas oublier qu’on a beaucoup de joueurs offensifs qui sont très, très jeunes, qui ont commencé à jouer dans le onze cette année. Et dans le cas de Mahala, il ne joue pas à la même position qu’au LAFC. Ça va prendre plus de temps. […] Il marque beaucoup de buts à l’entraînement, donc on espère qu’il peut faire de même dans le match. »

Calendrier chargé

On le disait : la semaine de trois matchs qui se met en branle samedi soir sera déterminante pour les Montréalais, alors qu’il ne reste que sept rencontres à la saison. Chicago a 32 points, en 10position. Montréal en a 35, en 8e. Les huitième et neuvième dans l’Est au terme de la saison jouent un match de qualification pour passer au vrai tournoi. Devant Montréal, Nashville a cinq points d’avance, en septième position.

Mais tout ça, pas besoin de le rappeler à Losada. L’entraîneur parle d’emblée d’un « match important pour le futur, pour l’objectif du club », lorsqu’interrogé à ce sujet.

S’il se dit « bien préparé » à affronter ce calendrier chargé, il rappelle que Montréal a sa destinée « entre [ses] mains ».

« Si on fait bien, on va être là, et on n’aura pas besoin d’autres résultats » venant de l’extérieur, estime le technicien.

Ce dernier a d’ailleurs été franc par rapport à sa stratégie pour samedi : son onze partant devrait ressembler à celui du match contre le Crew. C’est qu’il ne veut pas tirer trop de conclusions d’une contre-performance défensive contre la meilleure attaque de la ligue. Il parle de possibles changements mineurs, donc on peut s’attendre à ce que Joel Waterman retrouve son poste en défense.

Et sinon, samedi, il sera difficile d’ignorer la présence du grand Kei Kamara, qui porte aujourd’hui les couleurs du Fire. Son année 2022 avec Montréal s’était passée dans la joie et l’allégresse. Son départ, un peu moins. Mais les membres du club de la métropole québécoise assurent que leur concentration est ailleurs complètement.

« Oui, il y a peut-être des émotions en jeu, mais on a plus en tête de gagner ce match-là et avancer vers les playoffs », lance Mathieu Choinière.

Même avant sa venue chez le CFM, Kamara avait la réputation de virtuellement toujours marquer contre Montréal. On ne serait donc pas surpris de le voir dévaler la pelouse du stade Saputo avec appétit, samedi.