Finale de la MLS Maxime Crépeau de retour en « grande forme »

Maxime Crépeau a bûché. Puis bûché encore. Il a maintenant sa récompense.

La scène est aussi mémorable que dramatique. C’était la finale de la Coupe MLS, en 2022. À la 110^e minute, en prolongation, avec la marque à 2-2, l’attaquant de l’Union de Philadelphie Cory Burke s’amène en échappée. Maxime Crépeau, dans les filets pour le LAFC, sort de sa surface pour le contrer. Le choc est brutal. La conséquence, grave : Crépeau se fracture la jambe. Il quitte directement le terrain vers l’hôpital. Non sans encourager son équipe du mieux qu’il le peut, étendu sur sa civière.

Le résultat, en revanche, est temporairement salvateur pour le LAFC. Une occasion franche de marquer est dissoute. L’Union allait tout de même prendre les devants à la 123^e. Avant que Gareth Bale, héroïque, ne vienne égaliser à 3-3 pour le LAFC à la 128^e. Les joueurs locaux allaient finalement l’emporter aux tirs au but, au terme de la finale la plus épique de l’histoire de la MLS.

Pourquoi vous parle-t-on de ces évènements aujourd’hui, 13 mois plus tard ? Parce que le LAFC est de retour en finale. Et parce que Maxime Crépeau est de retour dans les buts. Et cette fois, il pourra peut-être assister aux célébrations de la victoire.

« Ç’a été un processus de guérison normal pour une blessure très compliquée, a indiqué son entraîneur-chef Steve Cherundolo, mardi, en conférence de presse. Ça a pris beaucoup de temps, d’efforts et d’expertise de tous les côtés. […] Mais le plus important, ç’a été l’engagement psychologique de Max pendant toute la saison. »

Crépeau est revenu au jeu à la mi-septembre, contre le Galaxy. Et ce, après de « nombreuses heures » et du « travail en masse ».

La qualification du LAFC en finale de l’Ouest, elle était notamment due au brio de Crépeau. Il a brillé avec sept arrêts devant les Sounders de Seattle, dont quelques spectaculaires parades. Puis, pour passer en finale, il a bloqué cinq tirs contre le Dynamo de Houston.

Le technicien estime que son gardien est maintenant « en grande forme », soit la même que celle de l’an dernier. « Il a la forme d’un gardien sur qui une équipe championne peut compter. »

« Fiers de lui »

Pour s’offrir en sacrifice comme il l’a fait en 2022, il faut avoir à cœur le succès de l’équipe en premier lieu, souligne Cherundolo.

« Max n’a pas d’ego, et je dis cela de façon positive. Il en a un comme tous les athlètes, mais il ne le met pas devant l’équipe. J’en suis témoin quotidiennement. »

Des propos corroborés par son coéquipier Kellyn Acosta, un milieu de terrain américain.

« Il fait preuve d’abnégation [he’s a selfless guy]. Évidemment, c’était difficile de voir ça. Mais il s’est battu tellement fort pour revenir. »

Acosta convient que « moins on le voit, le mieux c’est ». En ce sens que si un gardien est particulièrement occupé lors d’un match, ça veut dire que l’équipe devant ne fait pas très bien son travail.

« Mais de savoir qu’il est là derrière, c’est gigantesque pour nous. C’est un leader vocal. On a tout à fait conscience de sa présence. On est heureux de l’avoir au sommet de sa forme, surtout à ce moment crucial. »

Sur le terrain, cette fois ?

L’an dernier, nous avons raconté l’histoire du chef de la sécurité du LAFC, Paul Apodaca. L’employé du club s’était en premier lieu assuré de mener Crépeau vers l’ambulance. Puis, il s’était promené sur le terrain lors des célébrations, téléphone en main avec un Crépeau connecté à FaceTime, pour s’assurer qu’il ne manque rien du moment.

Lisez l’article « Chef de la sécurité et toute autre tâche connexe »

En 2023, son entraîneur-chef veut le voir avec lui, en chair et en os, si Los Angeles récidive.

« Il était là virtuellement, probablement en grande douleur, se rappelle-t-il. Et probablement pas dans l’environnement qu’il aurait souhaité. Il était tout à fait dans nos pensées et faisait partie de nos célébrations. Mais ce serait bien qu’il soit là cette année. »