Beaucoup d’éléments d’information concernant le CF Montréal se sont glissés dans les entrevues qu’a menées notre journaliste pendant son séjour à Orlando. Tous n’ont pas trouvé leur place dans nos textes. Voici, en vrac, quelques-uns d’entre eux.

(Orlando, Floride) Mathieu Choinière veut jouer au milieu

L’an dernier, on a souvent vanté les qualités de couteau suisse qui ont caractérisé Mathieu Choinière dans l’échiquier d’Hernán Losada. Employé à différentes positions au milieu et sur les ailes, il a finalement été nommé joueur par excellence du club au terme de la saison. Mais aujourd’hui, Choinière a fait passer un message clair à Laurent Courtois lorsque ce dernier lui a demandé quelle était la position qu’il préférait : le milieu de terrain, « peu importe où ».

« Mais après ça, j’ai dit que je suis tout le temps là pour l’équipe, je vais toujours la mettre de l’avant, et je peux jouer sur les côtés. »

Courtois aime cette flexibilité.

« J’aime beaucoup cette notion de pouvoir jouer à plusieurs positions, a-t-il affirmé au sujet de Choinière. Mais aussi de pouvoir donner de vraies chances à une position fixe. Mathieu est un petit peu entre les deux. […] En plus, je lui demande de leader et pas seulement d’exécuter. C’est tout nouveau, et il faut lui donner du temps. »

Tu te vois comme un leader, Mathieu ?

« J’essaie de le démontrer sur le terrain, formule-t-il. […] Je ne suis pas celui qui va le plus te parler, mais quand je suis sur le terrain, je suis ici pour gagner, pour travailler, et que ce soit assez droit. »

David Sauvry et les séquences de jeux arrêtés

À 32 ans, David Sauvry en est à une première expérience en tant qu’entraîneur adjoint chez les professionnels. Cette année, sous Laurent Courtois, il nous a informé que c’est lui qui a hérité de la responsabilité des séquences de jeux arrêtés offensifs, soit les corners et les coups francs.

Sauvry n’a pas l’expérience d’un joueur professionnel, mais il compense par sa « rigueur » et sa « méthodologie » de haut niveau, acquise pendant son temps avec le Galaxy II, à Los Angeles.

« J’ai un parcours plus scolaire en termes d’approche », dit-il, ce qui se « complémente bien » avec le reste du personnel d’entraîneurs.

La surprise d’un échange

De son propre aveu, Raheem Edwards « ne s’attendait pas » à être de retour à Montréal, lui qui a vécu un premier séjour dans la métropole en 2018. D’autant que sa conjointe était enceinte de neuf mois lorsque le Galaxy a conclu la transaction le faisant passer au CFM.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Raheem Edwards (à gauche) avec l’Impact de Montréal en 2018

« J’ai eu mon deuxième enfant à Los Angeles, c’est pour ça que j’ai été en retard à la présaison », a-t-il expliqué.

« C’était assez stressant. Mais maintenant, tout se met en place. Mon enfant est né. Ma famille est encore à L.A., alors après le premier match [contre Orlando], je vais aller la chercher et la ramener à Montréal. »

Depuis sa saison avec l’Impact en 2018, le latéral gauche – qui devrait se battre pour le poste de titulaire avec Ariel Lassiter – est passé par Chicago, le Minnesota et les deux clubs de Los Angeles.

J’ai gagné en expérience dans la ligue. J’ai joué à différentes positions, alors j’ai grandi en tant que joueur et en tant qu’humain.

Raheem Edwards

Sunusi Ibrahim « doit travailler plus fort »

On discutait avec le Kényan Victor Wanyama de la Coupe d’Afrique des nations. Le lendemain, le Nigéria allait affronter la Côte d’Ivoire en finale. Ce qui nous a menés à parler du jeune attaquant nigérian Sunusi Ibrahim. Selon Wanyama, Ibrahim « a le talent » pour passer au prochain niveau, mais « il doit travailler un peu plus fort ».

PHOTO GRAHAM HUGHES, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Sunusi Ibrahim (à droite)

« Nous sommes tous ici pour une raison, a-t-il expliqué. Tout le monde ici a du talent. Ce qui te fait te démarquer, ce qui te rend extraordinaire, c’est ton cœur, ton esprit de batailleur et ton ardeur au travail. »

On en parle avec Eduardo Sebrango, ancien attaquant de l’Impact aujourd’hui adjoint de Laurent Courtois.

« Sunusi a beaucoup de qualités, convient-il. Pour moi, c’est plus de bien travailler dans la semaine et d’avoir envie, l’énergie de marquer les buts. Mais ça commence en travaillant dans les entraînements comme en match. Il a de l’expérience maintenant, il connaît la ligue. Chaque année, je voulais ajouter quelque chose à mon jeu. Parce que sinon, tu ne progresses pas. »

Courtois et les animés

En terminant, petit clin d’œil au splendide portrait de Laurent Courtois rédigé par le collègue Alexandre Pratt il y a deux semaines. Pendant son entretien, l’entraîneur-chef a confié être un fan d’animés japonais. Nous sommes allés au fond des choses avec Courtois lors de notre rencontre en Floride. De quels animés s’agit-il, exactement ?

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

L’entraîneur-chef du CF Montréal, Laurent Courtois

« Il y en a plusieurs, soumet-il. Hunter x Hunter est une de mes séries favorites. […] Avec les garçons, on regarde Jujutsu Kaisen. C’est assez populaire en ce moment. Les chorégraphies d’animation sont extraordinaires. »

Et les films du studio Ghibli ?

« Ah oui, c’est toute mon enfance ! Moi, je me cache derrière l’excuse que c’est pour garder le contact avec mes enfants, mais la vérité, c’est qu’il y a tellement de valeurs derrière les shows animés, que ce soient les films ou les séries. Les valeurs sur l’héritage, l’amitié, sur la lutte face à l’échec sont extraordinaires. »

En langue originale ?

« On regarde tout en japonais », précise Courtois, qui souhaite un jour aller voir un tournoi de sumo au Japon avec ses enfants.

Lisez « Le coup de fil rassurant entre les deux Laurent »