Le produit fini est encore bien loin d'être dévoilé, mais on peut dire que les fondations sur lesquelles reposera le projet Impact de Montréal en MLS sont maintenant coulées, ce qui rassurera les partisans les plus anxieux pendant l'hiver. Après la nomination de Jesse Marsch en milieu d'été, voilà qu'on ajoute deux autres anciens joueurs de la MLS au personnel d'entraîneurs du club avec la mise sous contrat de Mike Sorber comme adjoint et de Preston Burpo comme responsable des gardiens.

L'expérience en Ligue majeure semble une condition sine qua non pour faire partie de l'entourage immédiat du nouvel entraîneur, bien qu'il s'empresse de mentionner que son effectif technique élargi aura aussi la mission d'assurer une continuité entre le passé et l'avenir du club.

Interrogé au sujet des attentes qu'il entretient par rapport au camp d'entraînement qui se déroule cette semaine, Marsch soutient que c'est une occasion pour lui d'imposer aux joueurs des exigences comparables à celles qu'ils devront affronter la saison prochaine. Ceux qui tiendront le coup augmenteront leurs chances de faire partie de groupe tandis que les autres perdront certainement des points.

Les joueurs l'ont souligné, la méthode employée par Marsch à l'entraînement se démarque de ce qu'ils ont connu jusqu'à maintenant. Rythme encore plus élevé et diminution des temps morts; il faudra absolument une excellente condition physique et être disposé à faire les efforts nécessaires pour cadrer dans le système qu'il veut implanter.

On parle d'un style à l'américaine, lequel repose principalement sur les attaques rapides plutôt que sur la construction progressive des mouvements offensifs. Pour paraphraser un ancien joueur de l'Impact, du jeu qui s'apparente pas mal au hockey de la Ligue nationale qu'on jouerait sur pelouse. Et je ne crois pas qu'il faisait référence aux Red Wings de Detroit.

Les Européens qui traversent l'Atlantique le confirment: ici, on a tendance à pourchasser sans cesse le ballon. La pression mur à mur est une norme. Et les joueurs, aux aptitudes physiques impressionnantes, sont conditionnés à toujours donner le maximum au risque de brûler toutes leurs réserves.

Une nécessité?

En comparaison, le jeu pratiqué en Europe - même dans la Premier League - permet de souffler un brin entre les temps forts et les temps faibles. En général, on passe plus de temps à préparer les actions pour être plus efficace au moment d'agir.

Il n'y a pas si longtemps, les joueurs de l'Impact avaient obtenu une moyenne supérieure à celle des joueurs de Chelsea lors d'un test sur tapis roulant. Pourtant, il n'y avait pas grand raison de s'en vanter, car l'écart de niveau entre les clubs, lui, était resté inchangé.

Qu'est-ce qui nous empêche d'en faire autant chez nous? Malheureusement, force est de constater que les nombreuses lacunes techniques dans le jeu nord-américain anéantissent fréquemment les efforts de construction. Une bête erreur et c'est tout le château de cartes qui s'écroule.

Frustré par le manque de réussite, on se rabat donc sur un style de jeu plus direct. On mise sur une pression agressive et soutenue dans l'espoir de provoquer l'erreur fatale en territoire adverse. Il devient ainsi moins nécessaire de bâtir son action - de la créer de toutes pièces - et les risques que l'on n'y arrive pas diminuent.

Pascal Chimbonda!

À la suite des récentes nouvelles entourant le club, une effervescence semble s'emparer des gens qui suivent l'Impact. C'est la présence à l'entraînement de Pascal Chimbonda, hier, qui alimente maintenant les rumeurs.

Bien que sa sélection ait surpris à l'époque, Chimbonda faisait partie de l'équipe de France à la Coupe du monde 2006. Après des passages à Tottenham et à Wigan, Chimbonda milite actuellement à Doncaster en D2 anglaise.

La direction de l'Impact s'est abstenue de commenter les probabilités qu'il se joigne au groupe.