(St. Moritz) L’Italienne Elena Curtoni a remporté la première descente de Saint-Moritz comptant pour la Coupe du monde de ski alpin, vendredi en Suisse, avant qu’un épais brouillard ne tombe sur la piste, rendant les conditions météorologiques difficiles.

La skieuse de 31 ans a devancé sa compatriote et favorite Sofia Goggia de 29 centièmes, et la Suissesse Corinne Suter de 73 centièmes.

De son côté, la Québécoise Marie-Michèle Gagnon, de Lac-Etchemin, a terminé au 28e rang, à 2,35 secondes de la gagnante. Sa compatriote Stefanie Fleckenstein a suivi au 39e rang.

À cause des mauvaises conditions météorologiques, le départ de l’épreuve avait été abaissé au niveau de celui du super-G prévu dimanche. La neige, puis le brouillard, ont perturbé la course, en particulier avant le départ de Goggia, vice-championne olympique.

En s’élançant en deuxième position, Curtoni a donc bénéficié d’une plus grande visibilité que Goggia (dixième à partir).

C’est au milieu du parcours que le brouillard était le plus épais, freinant les intentions des skieuses, dans une discipline où vitesse rime souvent avec risque.

Il s’agit de la troisième victoire de Curtoni en Coupe du monde, après le super-G de Cortina d’Ampezzo en début d’année et la descente de Bansko (Bulgarie) en 2020.

« Je suis très contente. J’ai des bons souvenirs ici, je suis montée sur un podium pour la première fois ici, il y a quelques années (en 2016, NDLR) », a-t-elle déclaré au micro de la Fédération internationale de ski (FIS) après la course.

Victorieuse des deux premières descentes de l’hiver à Lake Louise, Goggia faisait figure d’immense favorite, surtout après sa démonstration jeudi lors du second entraînement, qu’elle avait survolé.

Mais vendredi, rien ne s’est passé comme prévu pour l’Italienne de 30 ans, qui, en plus de skier dans la brume, s’est fracturé la main gauche en heurtant la troisième porte, à près de 100 km/h. Elle « va se faire opérer immédiatement à Milan pour essayer d’être au départ de la course demain (samedi) », a annoncé la FIS sur Twitter.

Skieuse spectaculaire, connue pour son goût du risque, Goggia « a tout de même réussi à établir le record de vitesse pendant la course, à 99,45 km/h », selon la FIS.

« Difficile et effrayant »

Juste derrière Goggia, Corinne Suter a confirmé son excellente année : elle a été sacrée championne olympique de la discipline, en plus de remporter le super-G de Lake Louise et la descente de Garmisch-Partenkirchen.

« Je ne me suis pas sentie très à l’aise aujourd’hui », a concédé la skieuse de 28 ans. « C’était bosselé et on ne pouvait pas trop voir les bosses, donc ce n’était pas très facile, mais j’ai fait de mon mieux. J’ai hâte qu’on commence tout en haut demain, pour qu’on ait plus de vitesse, je préfère ! »

Samedi, la météo devrait être ensoleillée pour la deuxième descente prévue à partir de 10 h 30 à Saint-Moritz, ce qui pousserait alors les organisateurs à faire débuter la course plus haut, contrairement à vendredi. L’étape de Saint-Moritz s’achèvera dimanche avec le super-G (11 h 30).

Très attendue également, la vedette américaine Mikaela Shiffrin a pris la sixième place en partant en 22e position, réussissant une très belle descente dans ces conditions.

« Ce n’était pas facile de s’élancer dans cette position. Je suis très contente de la façon dont j’ai skié, du mieux que je pouvais », s’est réjoui Shiffrin. « La plupart des filles sont assez déçues parce que c’était difficile et effrayant. »

Au classement général de la Coupe du monde, Shiffrin, tenante du gros globe de cristal, est toujours en tête après dix étapes (425 points), devant la Suissesse Wendy Holdener (366) et la Slovaque Petra Vlhova (340), qui ont toutes les deux fait l’impasse sur la descente de Saint-Moritz.

Avec Associated Press