C’était le rêve d’Óscar Rivas de se battre en Colombie. Il devra attendre encore avant qu’il ne se réalise.

Son combat de championnat du monde des super-lourds-légers contre le Polonais Lukasz Rozanski, prévu le 13 août à Cali, a été reporté, mardi. Le Colombien installé à Montréal devait se battre au stade Pascual Guerrero, enceinte pouvant accueillir 40 000 personnes.

« Pour le moment, on considère qu’on est en bris de contrat », a déclaré le promoteur Yvon Michel, mercredi, en marge de la conférence de presse précédant le gala du 29 juillet, au Casino de Montréal.

La vérité, c’est que notre partenaire là-bas n’a pas été capable de livrer la marchandise.

Yvon Michel

Il était même question que Jennifer Lopez prenne part à l’évènement. C’est peut-être même l’annulation de la chanteuse qui aurait chamboulé les plans.

« On se parlait presque tous les jours depuis trois mois, raconte Michel. On se demandait quand allait être la dernière conférence de presse, la mise en vente des billets. Mais lui nous disait : “J’ai Jennifer Lopez, ne vous inquiétez pas. On va vendre tous les billets en 24 heures.” »

Et rien ne laissait présager un report, selon le promoteur québécois.

« Il nous envoyait toute la promotion. On a plein de vidéos promotionnelles, des affiches, tous les documents et les cadeaux VIP. On a son plan de salle. Les détails de ses prix. Les prix sur le plancher. Toutes les informations qu’on avait portaient à croire que ça allait se réaliser.

« Lui nous dit que c’est parce qu’il y a un problème de logistique avec Jennifer Lopez. C’est vrai, ce n’est pas vrai ? Je ne le sais pas. »

Une autre date ?

Malgré tout, dit Michel, « l’organisation ne s’est pas sauvée ».

« Il nous a proposé une autre date, révèle le promoteur. Nous, pour accepter cette autre date, on a demandé des garanties financières plus importantes. Il nous a dit qu’il nous enverrait un certain montant d’argent pour dédommager Óscar et les autres boxeurs sur la carte. On s’est entendus et on a accepté. On va voir si l’argent va être là lundi prochain. »

Il indique que d’autres groupes en Colombie lui ont fait part de leur intérêt pour l’organisation de l’évènement. Michel dit « attendre de voir ce qui va se passer avec [son] partenaire actuel ».

« S’il ne fait pas les réparations requises, et qu’on ne trouve pas en Colombie un partenaire pour réaliser le rêve d’Óscar de se battre en Colombie, à ce moment-là, on amène le combat à Montréal. »

Le promoteur rappelle que dans le monde de la boxe, ce genre de revers est monnaie courante.

« J’en ai fait, des évènements, un peu partout dans le monde. Peut-être qu’il y en a plus qui ont avorté que réussi.

« Pour Óscar, on allait là-bas non seulement parce qu’il pouvait se battre devant les siens, mais aussi parce que c’était la meilleure bourse qu’il recevait de sa carrière. On a jeté les dés, mais ce coup-ci, on n’a pas eu de main gagnante. »