À 30 ans, Steve Claggett a forcé la main à Eye of the Tiger Management pour obtenir un contrat après avoir offert tout un spectacle en se battant contre les Québécois Mathieu Germain et Yves Ulysse Jr.

Puis, à 33 ans, toujours en respectant son style rugueux, Claggett (35-7-2, 25 K.-O.) a été récompensé. Il a pris la mesure d’Alberto Machado (23-4, 19 K.-O.) et a accessoirement mis la main sur le titre vacant des super-légers de la North American Boxing Association (NABA).

Lors du combat de demi-finale du gala Bazinyan-Macias au Cabaret du Casino de Montréal, l’Albertain a rapidement imposé son style contre un ex-champion du monde des super-plumes et ç’a payé. Maintenant, le Canadien vise plus haut que jamais.

« Il faut chasser cette idée dans la boxe que lorsque tu n’as pas une fiche parfaite, tu ne peux pas aller au sommet. Il faut être persévérant et ne pas avoir peur d’affronter les meilleurs », a-t-il lancé après son combat, arborant à la taille sa nouvelle ceinture.

« Je veux montrer que malgré ma fiche, je peux le faire. […] Je suis l’un des meilleurs chez les 140 lb », a-t-il ajouté.

Cette performance ajoutera certainement un peu de lustre à sa carte de visite. Il a envoyé son rival au tapis au deuxième et au troisième round avant de voir l’entraîneur adverse lancer la serviette quelques instants plus tard.

Ce qui l’attend ? « N’importe qui, dit-il. Je veux affronter un adversaire du top 10. »

Encore une fois, la priorité ne sera pas de protéger son titre, mais de toujours aller plus haut.

Le pari de Martin-Duval

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Andres Sanchez Ramirez et Avery Martin-Duval

Ses amis avaient parié sur lui. Ils l’ont encouragé tout au long du combat. Avery Martin-Duval (10-0-1, 6 K.-O.) ne pouvait que les remercier en leur offrant une victoire.

Malgré une performance qu’il a jugée digne d’un « C - », il l’a emporté par K.-O. technique au 3round contre Andres Sanchez Ramirez (6-7-3, 2 K.-O.).

« Je peux avoir l’air encore plus d’un professionnel. Réussir encore plus de jabs, plus de feintes et être toujours en mouvement. Je vais devoir travailler des détails comme ceux-là pour monter ma note », a dit le perfectionniste.

Un combat controversé et d’autres décisifs

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Thomas Chabot et Luis Bolanos Lopez

Thomas Chabot (9-0, 7 K.-O.) a certes remporté son combat contre Luis Bolanos Lopez (4-3-1) par décision partagée, mais la foule n’était pas d’accord avec le verdict. Plusieurs partisans se sont permis de huer la décision des juges d’accorder la victoire au Québécois. Le vainqueur n’a pas discuté avec les médias après son combat puisqu’il avait besoin de points de suture.

Alexandre Gaumont (8-0, 6 K.-O.) a respecté le vieil adage « jamais deux sans trois ». Il a dû envoyer le Polonais Piotr Bis (6-3-1, 2 K.-O.) au tapis à trois reprises avant de voir l’arbitre arrêter le combat au 2round.

« J’avais l’impression que je devais lui casser le nez pour gagner », a-t-il lancé après sa victoire, grand sourire au visage, et une paire de lunettes encore plus volumineuse.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Piotr Bis et Alexandre Gaumont

Le Montréalais Christopher Guerrero (7-0, 2 K.-O.) a dû batailler dur, mais ultimement, il a été en mesure de s’imposer contre Heriberto Santillan Montano (3-1, 2 K.-O.). Après plusieurs combinaisons au corps où le Mexicain a eu l’air d’un sac de boxe, l’arbitre a stoppé le combat au 5round.

Le natif de Québec Wilkens Mathieu (3-0, 2 K.-O.) pourra remercier sa garde rapprochée pour sa victoire contre Jesus Frias Rodriguez (4-2, 2 K.-O.). Pendant le duel, l’un de ses proches lui a crié d’utiliser davantage sa droite. Quelques instants plus tard, il l’a fait et a envoyé son adversaire au tapis. « Il avait raison. Je n’avais pas assez utilisé ma droite jusque-là », a relaté Mathieu après le duel.

C’est une victoire convaincante après son dernier duel qui s’était rendu jusqu’à la limite. Cette fois, il peut ajouter un K.-O. à sa fiche.

« Les gens trouvent ça tabou de dire qu’on cherche le K.-O., mais c’est vrai. Les partisans aiment ça et veulent voir ça. Si tu veux que les gens soient excités de venir te voir boxer et te bâtir une base de partisans, tu dois avoir des K.-O. Je veux faire un mix de boxe intelligente tout en étant explosif. »

En lever de rideau, le Colombien Jhon Orobio (3-0, 3 K.-O.), protégé de Marc Ramsay, a été aussi explosif qu’à l’habitude est s’est débarrassé de son rival Reymundo Gutierrez (1-1, 1 K.-O.) en 1 minute et 33 secondes.

Un autre combat était au programme, celui de Mary Spencer. Or, la Montréalaise d’adoption a dû se retirer de nouveau un peu plus d’une semaine avant le combat en raison d’une blessure au dos. Son duel contre la Brésilienne Adriana Dos Santos Araujo a donc été remis.