(Montréal) Erik Bazinyan a défendu avec succès ses ceintures de la North American Boxing Association (NABA) et de la North American Boxing Federation (NABF) des super-moyens en passant un sournois K.-O. à l’Américain Ronald Ellis au Cabaret du Casino de Montréal, mercredi.

Au sixième round de leur combat prévu pour 10, Bazinyan (31-0, 22 K.-O.) a surpris Ellis (18-4-2, 12 K.-O.) d’une solide main arrière en contre-attaque. Ne tenant debout que par une obscure loi de la physique, Ellis a été projeté au sol par un deuxième direct de la droite à la tête.

Ellis s’est bien relevé avant le compte de 10, mais quand l’arbitre Alain Villeneuve lui a demandé de s’avancer vers lui, il n’a pas réagi et Villeneuve a mis fin au combat à 1 : 44 de ce sixième round.

Cette victoire devrait consolider la troisième place de Bazinyan au World Boxing Council (WBC), à la World Boxing Association (WBA) et à la World Boxing Organization (WBO), ainsi que son cinquième rang à l’international Boxing Federation (IBF) chez les 168 livres.

Ce spectaculaire K. -O. devrait également aider à la fois la confiance de Bazinyan et sa cote de popularité auprès des grands réseaux. Il venait de signer deux victoires moins « vendeuses » : une décision majoritaire face à Alantez Fox et une décision unanime aux dépens de Jose de Jesus Macias.

Ellis a commencé le combat en force, plaçant quelques bons coups dans les premières secondes de la soirée, mais Bazinyan s’est rapidement imposé. Dans les trois premiers rounds, Ellis a eu bien du mal à parer les attaques en puissance du Montréalais, qui ont marqué plus souvent qu’autrement.

L’Américain a possiblement connu ses meilleurs moments au quatrième, alors qu’il a pu embêter un peu Bazinyan, l’amenant notamment dans son coin avant de lui servir quelques bons uppercuts.

Après un round plus tranquille au sixième, Bazinyan a ouvert la machine et n’a pas raté sa première grosse occasion, surprenant complètement Ellis d’une violente contre-attaque.

Le clan Bazinyan, Eye of the Tiger Management en tête, cherchera assurément à monnayer ce gain et à améliorer sa situation dans les classements dans les prochains mois.

Belle prise pour Guerrero

Eye of the Tiger Management nous assure que Christopher Guerrero (9-0, 5 K.-O.) est l’un de ses beaux espoirs. Le super-léger a démontré l’étendue de son talent face à l’expérimenté Jose Lopez (30-9-2, 16 K. -O.).

Agresseur tout au long de l’affrontement prévu à 150 livres, Guerrero a envoyé Lopez au plancher une première fois, le surprenant d’une combinaison alors que le Mexicain était quelque peu déséquilibré dans le coin.

Guerrero a par la suite attaqué sans relâche Lopez, qui s’est défendu tant bien que mal, sans parvenir à faire reculer le Montréalais de ses quelques répliques.

Au quatrième, Guerrero a porté le coup de grâce en plaçant un violent uppercut de la droite au plexus solaire de son adversaire. Lopez s’est relevé avant le compte de 10, mais il avait clairement d’autres plans que de retourner au front. Yvon Goulet a ainsi stoppé le combat à 2 : 02 de l’engagement.

Juste avant cette victoire de Guerrero, Leïla Beaudoin (10-1, 1 K.-O.), battue par décision unanime à sa dernière sortie en mai dernier, voulait retrouver le chemin de la victoire face à Estrella Valverde (19-12-2, 4 K. -O.). La super-plume de Témiscouata a réussi sa mission, inscrivant une victoire par décision unanime sans équivoque, les trois juges remettant des cartes de 80-72.

Au-delà de la victoire, on a senti que Beaudoin a amélioré son cardiovasculaire depuis son passage au gymnase de Marc Ramsay. Elle avait encore beaucoup d’énergie après huit rounds, ce qui n’a pas toujours été le cas dans ses précédents combats, même de six rounds.

Combats expéditifs

Le début de la soirée n’a pas forcé les juges à aiguisé leurs crayons, les combats se concluant prestement.

Pour lancer la soirée, le mi-lourd Mehmet Nadir Unal (6-0, 5 K.-O.) n’a pas pu faire étalage de son talent très longtemps contre l’Italien Luca Spadaccini (9-6-3, 4 K. -O.). Ce dernier a tout tenté pour freiner Unal, mais les mains lourdes du protégé de Marc Ramsay ont souvent touché la cible, autant au corps qu’à la tête. C’est finalement une blessure à l’épaule gauche — Spadaccini semblait avoir du mal à lever le bras — qui a eu raison de lui. Unal inscrit donc un K. -O. technique après un round.

Puis, boxant pour la première fois à Montréal le mi-lourd Imam Khataev (4-0, 4 K.-O.)a démontré de quel bois il se chauffe face à l’Argentin David Benitez (9-9, 2 K. -O.). Le médaillé de bronze des Jeux olympiques de Tokyo a complètement dominé son adversaire, qui a démontré de belles qualités d’encaisseur. Le travail en puissance de Khataev a porté fruit au troisième round, alors qu’il a envoyé deux fois son adversaire au tapis, Benitez glissant même une fois entre les câbles. À la deuxième chute, provoquée par une série de crochets au corps, le coin de l’Argentin a demandé qu’on mette fin aux hostilités, à 2 : 30.

L’espoir chez les super-moyens Wilkens Mathieu (4-0, 3 K.-O.) a ensuite fait passer une bien mauvaise soirée au Mexicain Cesar Lopez Romo (2-1, 1 K.-O.). Mathieu a envoyé Romo au tapis deux fois au deuxième assaut, dont une fois à l’aide d’un puissant uppercut de la gauche. Romo est revenu pour le troisième round, mais voyant que sa situation n’allait pas s’améliorer, son coin lui a rapidement évité ce qui s’annonçait pour douloureuse fin de combat. Albert Padulo fils a stoppé le combat après 14 secondes seulement.

Finalement, Jhon Orobio (5-0, 5 K.-O.) a poursuivi sa série de mise hors de combat. Le léger d’origine colombienne a martelé le Mexicain de Chiapas Jesus Solis Reyes (4-2) sans relâche. Au premier round, une vive main arrière sur la pointe du menton de Reyes l’a envoyé au sol pour un compte de huit. Le Mexicain s’est ressaisi et s’est mieux défendu par la suite, mais au quatrième, une pluie de coups lui a fait mettre un genou au sol. En se relevant, il a fait savoir à l’arbitre Yvon Goulet que sa soirée était terminée. Temps officiel : 48 secondes.