(Melbourne) Le gouvernement australien souligne dimanche que le N.1 mondial du tennis Novak Djokovic « n’est pas vacciné contre la COVID-19 » et estime que son combat juridique pour rester dans le pays est voué à l’échec, à la veille de l’examen de son recours.

Dans des conclusions longues de 13 pages rendues publiques dimanche, avant l’audience prévue lundi matin, les avocats du gouvernement australien mettent en avant le fait que le champion serbe n’est « pas vacciné ».

Le visa de Djokovic, 34 ans, a été annulé à son arrivée à Melbourne en milieu de semaine et il est consigné depuis dans un centre de rétention de la ville, le Park Hotel.  

Lors d’une audience publique prévue lundi matin à 10 h locales, le juge fédéral Anthony Kelly doit examiner le recours du N.1 mondial, qui a fait le voyage pour participer aux Internationaux d’Australie, premier Grand Chelem de la saison, qui débute le 17 janvier.

Hostile aux vaccins, Djokovic a obtenu une exemption à la vaccination obligatoire pour entrer en Australie au motif d’un test positif à la COVID-19 le 16 décembre dernier en Serbie (après une première contamination en juin 2020), selon ses avocats.

Mais, selon les formulaires d’exemption de vaccination des autorités fédérales australiennes, une infection antérieure à la COVID-19 n’est pas une raison valable pour ne pas se faire vacciner.

Djokovic a par ailleurs participé à plusieurs évènements publics les jours suivants, sans porter de masque.

Les personnes non vaccinées ont plus de risques de contaminer d’autres personnes et donc d’alourdir la charge de travail des systèmes de santé, rappellent les avocats du gouvernement australien dans leurs conclusions qui seront examinées lundi.

Les avocats consultés par la ministre australienne de l’Intérieur Karen Andrews rejettent aussi l’argument selon lequel Djokovic n’a pas été traité de manière équitable par le douanier qui l’a accueilli.

Selon eux, le Serbe a eu tout le temps nécessaire pour expliquer son cas à l’officier d’immigration de l’aéroport de Melbourne et a également eu celui, au préalable, de contacter ses avocats, contrairement à ses affirmations.

« Cette demande de visa doit être refusée », plaident donc les avocats du gouvernement australien.