Gabriela Dabrowski se présentera à l’Omnium Banque Nationale de Toronto avec l’objectif de défendre son titre. Elle a aussi l’intention de donner du lustre au double féminin.

Dabrowski est quatrième au classement mondial du double, un sommet en carrière. Le Canada a dans ses rangs l’une des meilleures joueuses de la planète, et pourtant, son succès ne fait pas les manchettes.

L’Ottavienne de 30 ans compte désormais 11 titres sur le circuit de la WTA et elle connaît présentement l’une des meilleures saisons de sa carrière. Même si la terre battue est la surface sur laquelle elle aime le moins évoluer, Dabrowski et sa partenaire Giuliana Olmos se sont surpassées au début de l’été. Avec un titre à Madrid et une finale à Rome la semaine suivante, le duo a confirmé qu’il était l’un des plus dangereux sur la planète.

Néanmoins, la notoriété de Dabrowski n’a pas explosé. « Je pense que mes accomplissements passent encore sous le radar, mais je ne m’en fais pas parce que ce n’est pas vraiment ce que je recherche », a-t-elle raconté avant de disputer le tournoi de San Jose (du 1er au 7 août).

Même si elle n’est pas en quête perpétuelle de reconnaissance, elle est tout à fait consciente que sa popularité n’est pas proportionnelle à la grandeur de ses exploits.

Après tout, cette Canadienne a remporté l’Omnium Banque Nationale l’année dernière, à Montréal, et elle n’a savouré cette victoire significative que devant très peu de gens. Le match n’était même pas télédiffusé.

« Le double est encore très peu considéré, et ça n’a pas encore l’attention que ça mérite. J’espère que la foule de Toronto sera excitée de voir toutes les joueuses parce que ça veut dire énormément pour nous. »

Jouer à la maison

Même si elle rentre au bercail, en Ontario, Dabrowski est sceptique face à l’idée que de jouer à la maison lui donnera un avantage supplémentaire. Notamment parce que ça arrive si peu souvent qu’il est difficile de mesurer ou de comparer l’impact des partisans locaux. Il est certainement plus marquant de jouer devant parents et amis, mais en même temps, cela veut aussi dire qu’il y a plus d’attentes, dues à la rareté du moment.

PHOTO AARON DOSTER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Gabriela Dabrowski

Elle ajoute que ce n’est pas négatif pour autant. Personne ne peut lui mettre plus de pression qu’elle ne s’en met elle-même sur les épaules.

« L’an dernier, quand j’ai gagné, c’était un gros tournoi et j’ai beaucoup de points à protéger pendant tout le mois d’août. Il y aura une bonne ambiance, et j’espère que malgré la pression, je vais pouvoir bien performer », a-t-elle lancé.

Poursuivre la séquence

Dabrowski se présentera dans la Ville Reine avec l’intention de gagner. Un avantage certain, sachant qu’elle peut y parvenir. Elle a énormément travaillé sur sa forme physique depuis le début de la saison en engageant un préparateur physique. Elle se rétablit ainsi plus aisément, elle est plus mobile, plus flexible et plus endurante. Ses améliorations ont paru sur le terrain et ont donné des résultats probants.

Elle est donc gonflée à bloc, mais elle refuse de se faire piéger par un surplus de confiance. Elle préfère construire sur de petites réalisations du quotidien, plutôt que de regarder sa fiche et ses résultats pour se convaincre qu’elle peut gagner.

Je me concentre plus sur ce que je veux accomplir sur le terrain, comment je peux m’améliorer chaque jour et comment je peux solidifier mon duo avec ma coéquipière.

Gabriela Dabrowski

D’ailleurs, de se familiariser avec une nouvelle partenaire empêche Dabrowski de voir trop gros. Trouver une chimie en double est si difficile que chaque nouveau duo est signe de recommencement. L’an dernier, elle avait gagné avec Luisa Stefani.

Elle a maintenant joué plus d’une dizaine de tournois avec Olmos et elle a appris à connaître et découvrir sa nouvelle coéquipière. C’est pourquoi il peut être risqué de se baser sur le boulot accompli l’été dernier.

« Nous avons plus un but d’équipe, pour pouvoir évoluer ensemble, devenir de meilleures coéquipières et voir ça au jour le jour, selon nos adversaires. Il faut bien s’entraîner pour être prêtes à toute éventualité », a-t-elle ajouté.

Maintenant qu’elles sont de retour sur une surface dure, tous les espoirs sont permis. En préparation des Internationaux des États-Unis, où elles pourraient frapper un grand coup, Dabrowski veut profiter de sa semaine torontoise pour propulser sa discipline, chez elle.