(Wimbledon) Pour la deuxième année consécutive, le parcours de Félix Auger-Aliassime aux Internationaux de tennis de Wimbledon s’est arrêté au premier tour.

Face à l’Américain Michael Mmoh, classé 119e au monde et admis au tableau principal du simple masculin à titre de « perdant fortuné », Auger-Aliassime s’est incliné en quatre manches de 6-7 (4), 7-6 (4), 6-7 (4), 4-6.

En déficit 4-5 lors de la quatrième manche, Auger-Aliassime, qui a joué son match avec un bandage autour du genou gauche, a bien entamé le dixième jeu en gagnant les deux premiers points à son service. Il a cependant perdu les trois suivants pour se retrouver devant une balle de match.

Mmoh n’a pas eu à frapper une seule balle lors de ce point, Auger-Aliassime commettant sa huitième double faute de l’affrontement, qui a duré 3 h 59 min.

PHOTO DYLAN MARTINEZ, REUTERS

Michael Mmoh

L’année dernière, dans un scénario presque identique, Auger-Aliassime avait également perdu deux manches au bris d’égalité en route vers une défaite en quatre sets contre Maxime Cressy, un autre joueur des États-Unis. En 2021, Auger-Aliassime avait atteint les quarts de finale à Wimbledon.

Par ailleurs, le 29 mai dernier, alors qu’il était mal en point physiquement, Auger-Aliassime avait aussi perdu au premier tour à Roland-Garros, contre l’Italien Fabio Fognini. Son duel contre Mmoh, lundi, était son premier depuis ce revers.

Auger-Aliassime a conclu le match avec 17 as, cinq de plus que son rival, mais il a aussi commis exactement deux fois plus de doubles fautes (huit contre quatre). Auger-Aliassime a accumulé 49 coups gagnants, 10 de plus que Mmoh, mais surtout, il a commis 64 erreurs directes, comparativement à 44 pour l’Américain.

Mmoh a également surpassé Auger-Aliassime au chapitre du taux de réussite des premières balles (71 % contre 60 %) et du pourcentage de points gagnés après avoir placé son premier service en jeu (82 % contre 80 %). Les deux joueurs ont fait face à cinq balles de bris, et Mmoh en a sauvé trois, une de plus que le Québécois.

L’Ontarien Denis Shapovalov a quant à lui vu son match de premier tour interrompu par la noirceur, contre Radu Albot. Le Moldave a gagné le premier set 7-5. Au moment de l’arrêt en raison de la noirceur, le score était 2-2 en deuxième manche. Le duel avait lieu sur le court numéro 12, le même où Auger-Aliassime a joué le sien.

Fernandez résiste

Plus tôt dans la journée, la Québécoise Leylah Fernandez a mérité son billet pour le deuxième tour du simple féminin grâce à une victoire de 6-4, 4-6, 6-4 contre l’Ukrainienne Kateryna Baindl.

Pour Fernandez, qui n’est âgée que de 20 ans, il s’agit de sa première victoire en carrière dans le tableau principal du simple féminin à Wimbledon. À sa seule autre présence au All England Club chez les professionnelles, en 2021, elle avait été éliminée dès la ronde initiale.

Fernandez a remporté cette victoire malgré un rendement moyen à son service, particulièrement au fil des deux premières manches. Avant d’entamer le troisième set, l’athlète originaire de Laval avait réussi deux as et commis sept doubles fautes.

Fernandez s’est montrée plus efficace au troisième set, avec une récolte de cinq as contre trois doubles fautes. Surtout, elle a affiché un taux de réussite de 71 % de ses premières balles lors du set décisif.

Pourtant, malgré ces statistiques plus favorables, Fernandez, classée 95e au monde, a dû venir de l’arrière pour renverser sa rivale, détentrice du 85rang, lors de la troisième manche.

Victime de bris lors des premier et cinquième jeux du set, Fernandez a réagi en ravissant le service de sa rivale au sixième jeu, puis de nouveau lors du 10jeu, ce qui lui a permis de confirmer sa victoire.

Au prochain tour, Fernandez fera face à un test difficile alors qu’elle affrontera la Française Caroline Garcia. Cinquième joueuse mondiale, Garcia a battu l’Américaine Katie Volynets, 6-4, 6-3.