(Bologne, Italie) Le Canada est toujours invaincu en phase de groupes des finales de la Coupe Davis, et Gabriel Diallo s’est assuré que ça reste ainsi.

Le Montréalais de 21 ans a pris la mesure d’Elias Ymer 6-4, 6-3, jeudi, procurant une victoire de 2-0 au Canada contre la Suède.

Diallo a signé sa deuxième victoire en deux jours dans cette prestigieuse compétition par équipes de tennis masculin.

« Les choses jouent en ma faveur actuellement, donc c’est facile de rester positif, a d’abord expliqué Diallo en entretien d’après-match. J’étais prêt à tout aujourd’hui ; je savais à l’aube de la semaine que le classement mondial n’avait aucune importance ici, car représenter ton pays peut t’inspirer et te permettre de rehausser ton niveau de jeu.

« Je n’ai offert aucune balle de bris à l’adversaire, donc je dois faire quelque chose de bien avec mon service. Je vais essayer de continuer dans cette voie, et aussi de poursuivre mon bon travail en retour de service. [Ymer] a très bien joué, a été très [offensif], mais je suis parvenu à compléter le boulot », a résumé Diallo au sujet de sa performance.

PHOTO MASSIMO PAOLONE, ASSOCIATED PRESS

Gabriel Diallo est allé rejoindre ses coéquipiers de l’équipe canadienne après sa victoire.

En vertu de ce résultat, les représentants de l’unifolié présentent maintenant une fiche immaculée de 2-0 – et de 5-0 au total des matchs des deux premiers jours – et sont premiers au classement du groupe A. Le Canada complétera la phase de groupes en affrontant le Chili, samedi.

« Honnêtement, puisque Denis [Shapovalov] est blessé et que Félix [Auger-Aliassime] n’est pas là, nous savions que nous allions devoir jouer à notre plein potentiel pour avoir une chance de nous qualifier pour le tour suivant. Nous avions le dos au mur en arrivant ici, et je crois que la clé, ç’a été d’imposer notre style de jeu à nos adversaires, et non de nous laisser imposer le leur », a évoqué Diallo.

Les deux premières équipes de chaque groupe accéderont aux rondes éliminatoires, qui se dérouleront du 21 au 26 novembre à Malaga, en Espagne. C’est également là que le pays champion sera couronné.

La conquête canadienne du titre en 2022 – scellée à la suite d’une victoire de 2-0 contre l’Australie en finale à Malaga – était la première du pays depuis 1913 dans cette compétition.

Diallo, 158e au monde, a permis au Canada de poursuivre sa lancée à la Coupe Davis jeudi en en donnant juste assez pour vaincre Ymer, 175e. Il a converti une balle de bris par manche, et deux de ses quatre au total pour venir à bout de son adversaire en 1 heure 14 minutes.

Ça n’a toutefois pas été aussi simple pour son compatriote Vasek Pospisil, plus tôt dans la journée.

PHOTO MASSIMO PAOLONE, ASSOCIATED PRESS

Frank Dancevic félicite Vasek Pospisil après le match.

Dix grammes de sel. C’est probablement ce qui a permis à Pospisil de faire fi des nombreuses crampes qui l’ont assailli pendant son duel contre Leo Borg, en route vers une victoire à l’arraché de 7-6 (5), 5-7 et 6-2.

« J’ai commencé à ressentir des crampes vers la fin de la deuxième manche, alors que la tension était un peu plus vive, a raconté Pospisil, à bout de souffle, après la rencontre. Je n’ai pas joué beaucoup de matchs dernièrement, et je voulais vraiment obtenir cette victoire pour notre pays… J’étais fatigué au début de la troisième manche, et c’est la raison pour laquelle j’ai dû consommer près de 10 grammes de sel. C’est probablement ce qui m’a sauvé. »

Pospisil, de Vernon, en Colombie-Britannique, a mis 2 heures 26 minutes pour venir à bout de Borg sur le ciment de l’Unipol Arena de Bologne, un amphithéâtre très peu climatisé.

PHOTO MASSIMO PAOLONE, ASSOCIATED PRESS

Vasek Pospisil s'est rafraîchi avec de la glace au cours de son match contre Leo Borg.

« C’est très humide ici, et j’ai simplement essayé de m’accrocher, pour être bien franc, a admis Pospisil. J’ai essayé d’accélérer le rythme du jeu, d’écourter chaque point en montant au filet et de prendre des risques supplémentaires, et heureusement, ç’a fonctionné.

« Je commence à peine à respirer, ce qui m’aide à réfléchir. J’ai l’impression d’avoir eu un blanc de 20 minutes dans ce match, je ne sais pas. J’ai tenté quelques coups audacieux et ils ont fonctionné. Tant mieux », a-t-il poursuivi.

Pospisil a par ailleurs fait équipe avec Alexis Galarneau pour vaincre Filip Bergevi et Andre Göransson, 7-6 (9) et 7-6 (3).