(Turin) Daniil Medvedev, N.3 mondial, a dominé son compatriote russe Andrey Rublev (5e) lundi lors de la 2e journée des finales de l’ATP à Turin.

Medvedev, après un premier set disputé, a pris le large dans la deuxième manche pour s’imposer 6-4, 6-2 dans le cadre de ce match du groupe rouge.

Solide sur son service (10 aces), le Russe aux cinq titres en 2023 a d’abord gagné le premier set au terme d’un dernier jeu serré durant lequel Rublev a manqué quatre balles de débreak.

Plus calme que son ami et adversaire du soir-qui a parfois montré des signes d’agacement lors de ses occasions manquées de revenir-Medvedev a dû néanmoins attendre sa quatrième balle de set pour l’emporter 6-4.

La suite a été plus simple pour le N.3 mondial, alors que Rublev n’a pu résister dans la deuxième manche. Medvedev a ensuite servi pour s’imposer au terme d’un peu plus d’1 h 30 de jeu.

« La deuxième victoire sera la plus importante, c’est pourquoi ce tournoi est si spécial » a-t-il ensuite déclaré rappelant que « c’est le seul tournoi dans l’année ou en cas de défaite (au premier match, NDLR) tu peux encore te qualifier pour la suite ».

« Je suis content de commencer par une victoire car au moins je n’ai pas à me prendre la tête et à me dire “je dois gagner, les autres doivent perdre” », a ajouté le Russe qui l’avait emporté en 2020.

Daniil Medvedev prend la tête du groupe rouge devant l’Allemand Alexander Zverev, tombeur plus tôt de l’Espagnol N.2 mondial Carlos Alcaraz 6-7 (3/7), 6-3, 6-4.

Ce dernier affrontera ainsi Rublev mercredi alors que Medvedev et Zverev seront opposés.

Zverev s’impose face à Alcaraz

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Alexander Zverev

Pour sa première participation aux Masters ATP, Carlos Alcaraz espère jouer les premiers rôles, mais le N.2 mondial, au ralenti depuis septembre, a perdu son match d’ouverture face à Alexander Zverev 6-7 (3/7), 6-3, 6-4, lundi à Turin.

Comme à Paris il y a deux semaines, Alcaraz s’est incliné dès son entrée en lice.

Battu par le Russe Roman Safiullin, 45e mondial, lors du Masters 1000 parisien (6-3, 6-4), il a cette fois subi la loi de Zverev, double vainqueur du « tournoi des Maîtres » (2018, 2021) et 7e mondial.

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Carlos Alcaraz

Mais les deux matchs se sont sensiblement ressemblé, dans leur déroulement : dominant en début de match, le prodige espagnol s’est peu à peu éteint, incapable de trouver une solution lundi face au service de son adversaire allemand (15 as).

En conférence de presse, il s’est toutefois employé à balayer l’idée qu’il finissait la saison à bout de souffle, après avoir disputé 75 matchs, en incluant celui de lundi, et enchaîné depuis août les pépins physiques (dos, pied gauche).

« Ce match s’est joué à peu de choses, je l’ai perdu, car il a l’un des plus puissants services du circuit et je n’ai pas su saisir ma chance quand des occasions se sont présentées avec plusieurs balles de bris », a-t-il insisté.

Un trophée pour Djokovic

« Je me sens bien physiquement, je n’ai pas beaucoup joué en cette fin de saison », a rappelé l’Espagnol qui a remporté six titres en 2023, dont Wimbledon, le seul tournoi du Grand Chelem qui a échappé à Novak Djokovic.

« J’aurais aimé disputer ces Masters dans une meilleure forme, avec de meilleures sensations », a-t-il fini par reconnaître.

Si ce revers ne sonne pas le glas de ses ambitions dans le rendez-vous turinois, « Carlitos » n’a désormais plus le droit à l’erreur lorsqu’il affrontera mercredi le Russe Daniil Medvedev ou son compatriote Andrey Rublev.

Les deux Russes s’affrontent dans le cadre du groupe rouge lundi en soirée (21 h).

Dans la soirée de mardi, Novak Djokovic et Jannik Sinner, vainqueurs chacun de leur premier match, s’affronteront pour ce qui pourrait être la finale du groupe vert.

Djokovic a fait une apparition sur le court du Pala Alpitour lundi, pour recevoir son trophée de N.1 mondial, qu’il a remporté pour la 8e fois de sa carrière en battant le Danois Holger Rune dimanche soir.

« C’est amplement mérité, a souligné Alcaraz. Ce qu’il a accompli cette saison est incroyable, il n’a perdu que cinq matchs et pourtant, il dit que ce n’est pas l’une des meilleures saisons de sa carrière, c’est fou », a conclu l’Espagnol, admiratif.