Sans Serena et Venus Williams, le Masters féminin, qui commence mardi à Doha, offre à plusieurs joueuses la chance de donner un peu de relief à une carrière en manque de gros titres.

Une fois enregistré le forfait des soeurs Williams, déjà en vacances, ce sont les huit autres meilleures joueuses de la saison qui se disputent le dernier trophée de l'année. C'est un rendez-vous majeur puisqu'il vient juste derrière ceux du Grand Chelem en ordre d'importance.

Serena Williams, Justine Henin, Kim Clijsters, deux victoires chacune, Martina Hingis, Maria Sharapova, Amélie Mauresmo et Venus Williams: le palmarès récent montre que le Masters ne s'offre pas à la première venue et que, à défaut de consécration à Melbourne, Roland-Garros, Wimbledon ou Flushing Meadows, il tombe souvent à pic pour donner un peu de poids à son CV.

Surtout lorsque celui-ci reste un peu léger, comme c'est le cas pour la majorité des joueuses en lice cette année à Doha. Parmi elles, seule Clijsters, triple lauréate de l'US Open (2005, 2009, 2010) et Fransesca Schiavone, sacrée à Roland-Garros cette année, ont mis la main sur un tournoi du Grand Chelem.

Zvonareva en embuscade

Toutes les autres ont calé au mieux en finale, à commencer par Caroline Wozniacki qui, comme Jelena Jankovic avant elle, n'a pas échappé au critiques lorsqu'elle s'est emparée de la place de N.1 mondiale il y a deux semaines.

«J'ai du mal à y croire», a-t-elle déclaré en montant sur le trône, sur lequel est assurée de rester si elle gagne au moins deux matches à Doha. «Nous aussi», ont répondu ses détracteurs qui lui reprochent son jeu défensif et surtout son absence de grand titre, avec une seule finale du Grand Chelem à son actif, à l'US Open l'année dernière.

A Doha, Wozniacki a l'occasion de calmer un peu les ardeurs à condition de s'extirper d'abord du «groupe marron» où elle cohabite avec Schiavone, Samantha Stosur, finaliste à Roland-Garros cette année, et Elena Dementieva, qui a également perdu deux finales du Grand Chelem dans sa carrière.

Vera Zvonareva, finaliste à Wimbledon et l'US Open, N.2 mondiale et seule joueuse qui puisse encore détrôner Wozniacki, figure dans le «groupe blanc» en compagnie de Kim Clijsters, Jelena Jankovic et Victoria Azarenka, qui arrive sur la lancée de son titre à Moscou dimanche.

Les grandes absentes outre les soeurs Williams, sont Maria Sharapova, Svetlana Kuznetsova et Justine Henin, qui n'ont pas réussi des résultats suffisamment probants pour terminer l'année dans le Top 10.