Il aura suffi de deux week-ends de compétitions, deux manches de la Coupe du monde de patinage de vitesse courte piste, pour lever tous les doutes qu'un début de saison moyen avait suscités autour de l'équipe canadienne.

Et mieux encore, après le «one man show» de Charles Hamelin à l'aréna Maurice Richard, il y a une dizaine de jours, pas moins de cinq patineurs différents sont revenus hier de Marquette avec des médailles enlevées dans des épreuves individuelles.

«Nous avons atteint pratiquement tous nos objectifs», a expliqué hier le directeur de programme de l'équipe, Yves Hamelin, entre deux vols de retour. L'équipe a en effet dû patienter de longues heures pour revenir des États-Unis en raison d'un problème technique.

Il n'y a en fait qu'au 1000 m masculin où le Canada n'a pas obtenu le quota de trois patineurs aux Jeux de Vancouver. «Les critères étaient sévères et ne laissaient place à aucune erreur, a rappelé Hamelin. Malheureusement, Olivier Jean a été disqualifié deux semaines de suite et nous ne pourrons avoir que deux patineurs dans cette épreuve aux Jeux.»

Charles Hamelin étant déjà qualifié en raison de ses performances passées, la deuxième place se jouera entre François Hamelin (troisième à Marquette, dimanche) et Jean. Les deux patineurs ont bien fait au cours des derniers mois et il faut reconnaître que Jean a joué de malchance aussi bien à Montréal qu'à Marquette. «L'attribution des places pour toutes les épreuves se fera jeudi, à la suite d'une réunion de notre comité de performance», a tranché le patron de l'équipe canadienne.

Chose certaine, l'équipe canadienne a démontré que l'objectif de six médailles à Vancouver était tout à fait réaliste, même si bien des choses peuvent arriver en courte piste. François-Louis Tremblay, Charles et François Hamelin, Kalyna Roberge et Marianne St-Gelais ont tous remporté des médailles à Marquette et comme les deux équipes de relais sont toujours aux avant-postes, les choses se présentent bien pour les Jeux olympiques.

Yves Hamelin entend d'ailleurs profiter des prochaines semaines pour parfaire la préparation de ses patineurs. «En raison du calendrier de compétitions, de nos sélections olympiques très hâtives notamment, on a dû faire des compromis dans nos plans d'entraînement, a-t-il souligné. On savait par exemple que nos athlètes ne seraient pas au sommet aux premières manches de Coupe du monde en Asie.

«Après quelques jours de récupération à Montréal, on va entreprendre quatre cycles d'entraînement spécifiques pour travailler sur la résistance et d'autres aspects de la préparation de nos patineurs.»