Sois fier, Canada. C'est le message lancé par le Comité international olympique (CIO) alors que les Jeux d'hiver 2010 tirent à leur fin.

Dans une entrevue accordée à La Presse Canadienne, le président du CIO, Jacques Rogge, a affirmé que les Canadiens devraient être fiers à la fois de la performance de leurs athlètes et de l'accueil réservé au monde à Vancouver.

Le président du CIO a dit croire que Vancouver avait respecté et même surpassé les promesses faites à la suite de l'obtention des Jeux en 2003.

Il a dit espérer que tout le travail accompli se traduirait par un bel héritage pour les gens et pour le sport.

«Vous pouvez être fiers, a dit M. Rogge. Nous sommes très reconnaissants de voir la manière avec laquelle toute la nation a embrassé ces Jeux.»

M. Rogge a dit que bien que Vancouver ait tenu ces Jeux avec un brio sans précédent, le mérite revient à tous les Canadiens.

Que les Jeux soient devenus un tel catalyseur de l'unité nationale n'est pas surprenant, a-t-il ajouté. M. Rogge a soutenu que les Jeux sont une rare occasion pour les gens d'exprimer leur fierté d'être Canadiens.

Le président du CIO a estimé que l'enthousiasme des Canadiens n'était jamais déplacé. Il a noté les applaudissements réservés à l'équipe féminine suédoise de curling même après qu'elle ait vaincu l'équipe canadienne pour remporter l'or. «Le public n'est pas chauvin. Il est de première classe», a-t-il fait valoir.

Toutefois, M. Rogge a reconnu que le comportement de certains athlètes canadiens n'a pas été toujours exemplaire. Les membres de l'équipe canadienne de hockey féminin qui ont bu de la bière et fumé des cigares sur la glace après avoir remporté l'or contre les Etats-Unis auraient dû y penser à deux fois avant d'agir ainsi, a soutenu M. Rogge.

«Je crois qu'elles réalisent avec le recul qu'elles auraient dû agir différemment. Mais on ne doit pas gonfler l'incident hors de proportion. Elles ont exprimé leurs regrets», a affirmé le président du CIO. Il a dit qu'il considérait que le dossier est clos.

M. Rogge a dit ne pas voir d'opposition entre le patriotisme rattaché aux Jeux et la charte olympique. «Les Jeux olympiques présentent des compétitions entre des athlètes en solo ou par équipe et non entre des pays», soutient la charte.

Mais si le CIO n'établit pas de hiérarchie entre les pays en fonction des médailles, tout le reste du monde le fait.

De plus, les nations hôtes font des Jeux un enjeu qui va bien au-delà des simples performances athlétiques.

Quand il a été question des Jeux d'hiver de 2014, le directeur du comité d'organisation de la ville de Sotchi a mis beaucoup plus l'accent sur la chance de présenter une nouvelle Russie au monde que sur les accomplissements sportifs. «Le projet olympique est le meilleur catalyseur pour l'avancement d'une société sous tous les aspects», a affirmé Dmitry Chernyshenko.