La patineuse artistique Joannie Rochette est en deuil. Sa mère est décédée cette nuit, a annoncé le Comité olympique canadien ce matin a Vancouver.

Therese Rochette, 55 ans, venait d'arriver a Vancouver, hier, avec son mari, Normand, pour venir encourager leur fille qui doit compétitionner plus tard dans la semaine. Elle a succombé à une crise cardiaque dimanche matin à l'hôpital général de Vancouver.

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La patineuse de l'Ile Dupas a appris la nouvelle tôt ce matin. Son père s'est rendu au Village des athlètes pour lui annoncer la terrible nouvelle vers 7h.

La patineuse tient a prendre part a la compétition, malgré tout, a dit le président de la Fédération canadienne de patinage artistique, Benoit Lavoie.

«C'est une bien triste nouvelle, ce matin, pour le patinage artistique et nos athlètes lorsque nous avons appris le décès de la mère de Joannie Rochette», a ajouté M. Lavoie.

«Joannie se retrouve maintenant dans des circonstances très difficiles, mais connaissant sa détermination, ce n'est pas une surprise qu'elle souhaite continuer sa participation olympique. Nous allons supporter sa décision qu'elle quelle soit et lui offrir toute l'aide nécessaire». a-t-il ajouté.

Dans la biographie de Rochette sur son site Internet, on souligne le rôle important que sa mère a joué dans sa carrière.

«Thérèse est indiscutablement la plus fidèle et la plus engagée des complices de sa fille. Pour Joannie, sa mère demeure aujourd'hui sa source la plus critique et rigoureuse pour la pousser à aller plus loin et à faire encore mieux», peut-on lire.

Nathalie Lambert, la chef de mission de l'équipe canadienne à Vancouver, ayant elle aussi perdu sa mère de façon subite, était de tout coeur avec l'athlète de l'Ile-Dupas.

«C'est sans importance de savoir si elle sera capable de tenir le coup en compétition, a-t-elle commenté. Si elle décide de le faire, c'est qu'elle doit se dire que si elle ne le fait pas, elle va le regretter. Je pense que c'est son rêve mais que c'était probablement aussi celui de sa mère.

«Joannie vit présentement la plus difficile journée de sa vie, ce sera sans doute la plus difficile semaine de sa vie et ça va probablement être la plus difficile année de sa vie, du moins pour un méchant bout. Je ne sais pas comment ça va se traduire. Peut-être que ça va lui donner des ailes comme cela avait été le cas pour Sylvie Fréchette. Peut-être pas, mais en bout de ligne est-ce vraiment important? Si on la voit sur la glace nous allons déjà être inspirés.»

Fréchette, une ancienne nageuse synchronisée qui agit comme mentor des athlètes à Vancouver, avait été frappée par une tragédie une semaine avant les Jeux olympiques de Barcelone en 1992 quand son fiancé, Sylvain Lake, s'était enlevé la vie. Elle avait décidé de prendre part à la compétition et avait offert la performance de sa vie.

Avec La Presse Canadienne

Photo: PC

Joannie Rochette à l'entraînement dimanche.