A ses premiers Jeux olympiques, la planchiste Caroline Calvé se croyait en mesure d'accéder aux rondes huitièmes de finale de l'épreuve de slalom géant parallèle, disputée sous la pluie vendredi à Cypress Mountain.

Mais un mauvais choix de planche dans sa première ronde de qualifications a ruiné ses chances. Elle a compilé le 24e chrono à sa première descente et elle s'est finalement classée 20e au combiné des deux manches. Comme seules les 16 premières accèdent aux huitièmes de finale, elle a donc été limitée à un rôle de spectatrice pour la suite de la compétition.

Alexa Loo, de Vancouver, a réalisé la meilleure performance dans le camp canadien avec une 12e place.

Kimiko Zakreski, de Calgary, a chuté et n'a pas complété la deuxième manche des qualifications, héritant du 29e rang.

C'est la Néerlandaise Nicolien Sauerbreij, championne de la Coupe du monde en 2007-08, qui a mérité la médaille d'or en devançant la Russe Ekaterina Ilyukhina par 23 centièmes de seconde en finale. Elle a procuré à son pays sa première médaille olympique en surf des neiges. La médaille de bronze est allée à l'Autrichienne Marion Kreiner.

«Je suis vraiment déçue de ma première descente, a reconnu Calvé, originaire d'Aylmer. C'est vraiment de valeur car je pouvais facilement être parmi les 16 premières.»

Ce n'est pas tant la pluie que la détérioration rapide du parcours qui a surpris Calvé.

«La qualité de neige n'était pas mauvaise et la pluie, ce n'est pas si grave même si c'est désagréable, a-t-elle expliqué. Quand j'ai inspecté le tracé, c'était très beau, il n'y avait pas de bosses. Je ne m'attendais donc pas à ce que ça se détériore aussi rapidement, surtout en partant dans le top-16.

«On s'est retrouvé avec un parcours raboteux, avec beaucoup de bosses. Comme la neige était compactée et mouillée, les bosses devenaient dures, très dures. Pour moi, c'était encore plus difficile car j'ai utilisé la mauvaise planche dans ma première descente, une planche plus rigide que l'autre que j'ai prise pour la seconde. J'aurais pu m'adapter un peu plus facilement si j'avais opté pour l'autre planche dès la première manche.»

Calvé, âgée de 31 ans, a aussi noté que les planchistes n'ont pas eu l'occasion de s'entraîner sur le parcours de Cypress la veille, ce qui a ajouté à la difficulté.

«Je ne savais pas à quoi m'attendre. Il a fallu faire le choix de la planche un peu à l'aveuglette.»

Avouant une nervosité extrême avant sa première descente, elle a trouvé le soutien du public admirable.

«Je voyais que les conditions étaient vraiment difficiles et je n'étais pas sûre si j'allais être capable de faire une bonne descente. Avant le départ, j'entendais la foule. C'est vraiment le fun d'avoir ce soutien, surtout aujourd'hui. Ce n'était pas facile de rester dehors comme ça sous une pluie froide. Ils sont vraiment bons nos spectateurs.»

Malgré sa déception évidente, elle n'avait pas perdu le sourire et entend se concentrer maintenant sur la suite de la saison de Coupe du monde, où elle occupe le 17e rang de la spécialité.

«C'est certain que je suis super fière d'être ici, de m'être qualifiée pour les Jeux et d'avoir eu la chance de compétitionner.»

Samedi, ce sera au tour des hommes de disputer le slalom géant parallèle. On surveillera le vétéran Jasey Jay Anderson, 34 ans, qui a tout gagné au fil de sa carrière sauf une médaille olympique. Il compte deux victoires sur le circuit de la Coupe du monde cette saison. Les Ontariens Michael Lambert et Matthew Morison seront également de la partie.